Synopsis : Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au coeur d'une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter ou seulement se croiser. Un jour de mai. Les heures souterraines, est un roman vibrant sur les violences invisibles d'un monde privé de douceur, où l'on risque de se perdre sans aucun bruit.
Cela faisait un moment déjà que je voulais découvrir Delphine de Vigan. Mais l'occasion ne s'était pas encore présentée. J'avais pourtant 2 livres d'elle dans ma PAL. Et puis comme en ce moment, on parle beaucoup d'elle (et à juste titre), j'ai eu envie de me lancer. J'ai toujours un peu peur de lire un livre des auteurs dont on parle beaucoup. Mais bon, je me dis aussi qu'il n'y a pas de fumée sans feu... Donc c'est frileusement que j'ai ouvert ce livre.
Ce livre s'ouvre avec Mathilde, cadre supérieure dans une grosse boîte, maman de 3 garçons dont des jumeaux, veuve depuis 10 ans, elle élève seule ses enfants. Il est 4 heures du matin, un 20 mai, et Mathilde est réveillée. On comprend vite qu'elle souffre d'insomnie. Puis on tourne les pages, et on vit son quotidien, triste, angoissant, pesant. Mathilde subit le harcèlement moral de son supérieur, parce qu'une seule fois elle a osé être en désaccord avec lui. Elle paye cher ce désaccord. On suit alors 8 mois de harcèlement. Mathilde tient bon, mais à quel prix ! Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
En parallèle, on fait la connaissance de Thibault, dans une chambre d'hôtel avec Lila, celle qu'il aime plus que tout mais qu'il s'apprête à quitter. Il vit une relation compliquée avec Lila, ils ne se voient que de temps en temps, des week-ends, des soirées. Thibault aime Lila comme un fou, mais ce n'est pas réciproque. Il sait qu'il ne doit rien attendre de Lila, il n'obtiendra jamais plus. Alors même si ça lui fait mal, même si il aimerait espérer davantage, il la quitte. Thibault est médecin urgentistes à SOS médecin. Il passe ses journées dans sa voiture à aller de quartiers en quartiers pour soigner divers maux : rynopharingites, aliénation, migraine, solitude....
Bien voilà le décor posé. Et bien j'ai beaucoup aimé. C'est un livre qui se lit très vite, les chapitres sont courts, et on passe sans souci de Mathilde à Thibault. Personnellement, j'ai trouvé ce livre très pesant. Delphine de Vigan nous oppresse, nous asphyxie. On a mal pour Mathilde, on a mal pour Thibault. Ce livre traîte des violences invisibles. Mais on les ressent bien ces violences. La ville nous avale tout cru dans son ventre et recrache les plus faibles. C'est un peu la loi de la jungle. Il faut se battre sans arrêt pour continuer d'avancer. Mais nos deux personnages n'ont plus cette force d'avancer, alors on les suit péniblement dans leur quotidien, on se prend d'empathie pour eux, on a envie de leur prendre la main pour les soutenir.
Bref, c'est un livre bouleversant. Je suis restée scotchée après l'avoir refermer. C'est un livre qui fait réfléchir sur beaucoup de choses. Doit-on tout accepter ? Je ne regrette qu'une chose : avoir attendu si longtemps pour sauter le pas et découvrir cette auteure. C'est une auteure de grand talent, vraiment !
Cela faisait un moment déjà que je voulais découvrir Delphine de Vigan. Mais l'occasion ne s'était pas encore présentée. J'avais pourtant 2 livres d'elle dans ma PAL. Et puis comme en ce moment, on parle beaucoup d'elle (et à juste titre), j'ai eu envie de me lancer. J'ai toujours un peu peur de lire un livre des auteurs dont on parle beaucoup. Mais bon, je me dis aussi qu'il n'y a pas de fumée sans feu... Donc c'est frileusement que j'ai ouvert ce livre.
Ce livre s'ouvre avec Mathilde, cadre supérieure dans une grosse boîte, maman de 3 garçons dont des jumeaux, veuve depuis 10 ans, elle élève seule ses enfants. Il est 4 heures du matin, un 20 mai, et Mathilde est réveillée. On comprend vite qu'elle souffre d'insomnie. Puis on tourne les pages, et on vit son quotidien, triste, angoissant, pesant. Mathilde subit le harcèlement moral de son supérieur, parce qu'une seule fois elle a osé être en désaccord avec lui. Elle paye cher ce désaccord. On suit alors 8 mois de harcèlement. Mathilde tient bon, mais à quel prix ! Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
En parallèle, on fait la connaissance de Thibault, dans une chambre d'hôtel avec Lila, celle qu'il aime plus que tout mais qu'il s'apprête à quitter. Il vit une relation compliquée avec Lila, ils ne se voient que de temps en temps, des week-ends, des soirées. Thibault aime Lila comme un fou, mais ce n'est pas réciproque. Il sait qu'il ne doit rien attendre de Lila, il n'obtiendra jamais plus. Alors même si ça lui fait mal, même si il aimerait espérer davantage, il la quitte. Thibault est médecin urgentistes à SOS médecin. Il passe ses journées dans sa voiture à aller de quartiers en quartiers pour soigner divers maux : rynopharingites, aliénation, migraine, solitude....
Bien voilà le décor posé. Et bien j'ai beaucoup aimé. C'est un livre qui se lit très vite, les chapitres sont courts, et on passe sans souci de Mathilde à Thibault. Personnellement, j'ai trouvé ce livre très pesant. Delphine de Vigan nous oppresse, nous asphyxie. On a mal pour Mathilde, on a mal pour Thibault. Ce livre traîte des violences invisibles. Mais on les ressent bien ces violences. La ville nous avale tout cru dans son ventre et recrache les plus faibles. C'est un peu la loi de la jungle. Il faut se battre sans arrêt pour continuer d'avancer. Mais nos deux personnages n'ont plus cette force d'avancer, alors on les suit péniblement dans leur quotidien, on se prend d'empathie pour eux, on a envie de leur prendre la main pour les soutenir.
Bref, c'est un livre bouleversant. Je suis restée scotchée après l'avoir refermer. C'est un livre qui fait réfléchir sur beaucoup de choses. Doit-on tout accepter ? Je ne regrette qu'une chose : avoir attendu si longtemps pour sauter le pas et découvrir cette auteure. C'est une auteure de grand talent, vraiment !