Un amour de geek – Luc Blanvillain

Couverture Un amour de geek

Résumé :

« Thomas est un geek. Un quoi ? Un geek. C’est-à-dire un nolife qui fragge comme il respire, slappe les cheaters et bizute les noobs. Si vous n’y comprenez rien, c’est que vous êtes un pauvre parent, perdu dans la réalité. Mais si, comme Thomas, vous passez vos nuits devant l’écran à dégommer des crâs, à assiéger les donjons d’Azeroth, à diriger des guildes, vous savez ce que vivre veut dire. Dans son monde Haute Définition, Thomas échappe aux êtres désagréables qui grouillent « in real life » : les nazes du lycée, l’odieux Latreille, Mme Friol, la prof de français fan de gros bouquins bourrés de descriptions. II supporte même ses parents, leurs gratins bios et sa petite soeur Pauline. Alors ? Où est le problème ? Le problème, c’est Esther dont Thomas est bêtement tombé amoureux. Esther qui voltige sur le dos des chevaux, aime la lumière dans les arbres et rêve de vrais voyages. Esther qui déteste les ordinateurs et ne sortira avec lui que s’il cesse d’être un nolife et jure de ne plus s’approcher d’un écran. Thomas relèvera-t-il l’impossible défi ? »

Mon avis :

Avant de lire cette chronique, je tiens à vous préciser que le résumé du livre n’est pas terrible. C’est-à-dire que c’est en fait le résumé des 20 premières pages. En effet, pour moi l’histoire n’était pas vraiment centré sur la relation entre Esther et Thomas mais plutôt sur les problèmes de celui-ci…

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Ce roman jeunesse nous narre l’histoire d’un adolescent, Thomas, qui est totalement accro aux nouvelles technologies. Dans les toutes premières pages, on apprend qu’il est amoureux d’une jeune fille, Esther. Très vite aussi, on se rend compte que cet amour est réciproque. Mais cette fille, étant d’un naturel très (trop ?) romantique, va lui demander de passer une épreuve pour conquérir son cœur. Cette épreuve ? Se passer d’écrans pendant un mois complet. C’est là que le calvaire commence pour Thomas. Car à cette épreuve quasi-insurmontable, vient s’ajouter un problème familial majeur : sa famille ne semble plus aussi unit qu’auparavant et sa mère a un comportement étrange. Sa petite sœur Pauline et lui vont donc enquêter pour découvrir la vérité.

Elle adore Jane Austen et Cocoon. Elle ne boit que du jus de mangue bio. Elle est végétarienne. Elle coud elle-même presque toutes ses fringues. Elle veut travailler dans le monde des chevaux, plus tard, faire des voyages, avoir une fille qui s’appellera Rose.

Dès le début, j’ai eu un gros problème avec ce livre : les personnages sont beaucoup trop caricaturaux! Thomas, le « nolife », Pauline la petite sœur puérile qui lit ses magasines sur les chevaux, Esther la jeune fille riche qui rêve d’amour et d’eau fraîche, le père passionné de vieux rock et la mère qui travaille trop aux dépends de sa famille, enfin le « gosse de riche » qui n’est pas aussi sage qu’on pourrait le penser. C’est du vu, du re-vu et du re-re-vu. Tous les personnages sont trop stéréotypés et pour moi ça a été un vrai obstacle. Je ne me suis attachée à aucuns d’eux. A la limite, je dirais que Jérémie, le meilleur ami de Thomas, est le seul personnage que j’ai apprécié.

A défaut de les dessiner, Jérémie savait très bien les balancer dans la tête, les parpaings.

Ensuite, en ce qui concerne l’histoire, je l’ai trouvé plutôt inintéressante. L’histoire d’amour entre les deux adolescents n’occupe pas une si grande place que ça dans le roman et c’est vraiment dommage. En fait, on pourrait presque croire que le vrai personnage au cœur de l’intrigue, c’est la mère de Thomas. C’est la seule personne qui amène un peu de rebondissements et d’action dans ce roman. Sinon le tout aurait été vraiment plat et sans intérêt…
Les pseudo-intrigues comme l’épreuve d’Esther ou la résolution du mystère de la vidéo de Mme Friol sont banales. Elles n’apportent rien au livre, c’est d’un ennui…

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Il y a une chose qui m’a fortement dérangée aussi. C’est un livre jeunesse. Quelque chose que les enfants peuvent lire. Et à deux reprises dans le livre, les personnages rient de sujet on ne peut moins drôle. Thomas va faire croire à ses amis qu’il a une tumeur et Esther faire croire qu’elle est dans le coma. Est-ce que ça c’est un bon exemple pour les enfants ? Et s’ils utilisaient les mêmes excuses pour faire comme dans le livre ? J’ai trouvé ces deux passages insupportables et juste horripilants.

Parlons maintenant du style de l’auteur. Je n’ai pas accroché. Ce n’est pas très fluide, certaines phrases s’enchaînent mal et sont mal formulées. Et quant au fait qu’il ait voulu agrémenter son récit de termes « geek » pour rendre tout ça plus crédible… ça n’a pas marché. Ça n’a fait que rendre le tout plus ridicule, et à travers son écriture on comprend bien que c’est une personne qui approche de la cinquantaine qui a voulu « se faire passer pour une jeune » et c’est juste… risible.

Enfin bref, vous aurez compris que ce n’est pas une lecture qui me laissera une trace indélébile. Bien que ce livre soit rapide à lire, je ne vous le conseille pas.

Note : 6/20
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Et voilà. Leur vie de couple n’avait pas encore commencé, et on en était déjà aux insultes. Vingt ans de gagnés.