Salut les souriceaux !
Je profite du début des vacances pour remédier à mon problème d’irrégularité dans mes chroniques. C’est avec un autre coup de coeur que je vous retrouve aujourd’hui :)
J’ai fait la connaissance de ce roman sur les étagères d’une librairie féministe. En effet, il a été écrit par une femme turque qui a réussi à s’imposer dans le milieu de la littérature Turque. Aussi, ses livres présentent souvent des femmes au foyer qui décident de tout laisser tomber pour devenir libres ! C’est donc avec joie que je vous présente ce livre.
Titre en français : Soufi, mon amour.
Titre original : Ask (2009).
Auteur(e) : Elif Shafak.
Editions : 10/18.
Nombre de pages : 473 pages.
Synopsis :
Ella Rubinstein a en apparence tout pour être heureuse : une jolie maison dans le Massachusetts, trois beaux enfants, un chien fidèle. Mais, à l’aube de ses quarante ans, elle se demande si elle n’est pas passée à côté d’elle-même. Les infidélités de son mari ne sont plus un mystère et les cours de cuisine du jeudi ne suffisent pas à exalter sa vie monotone. Décidée à reprendre une activité professionnelle, elle est engagée comme lectrice par un agent littéraire. Sa première mission : rédiger une note sur un manuscrit signé par Aziz Z Zahara. Ce roman, qui retrace la rencontre entre le poète Rûmi et le plus célèbre derviche du monde musulman, Shams de Tabriz, va être une révélation pour Ella. Au fil des pages, elle découvre le soufisme, le refus des conventions et la splendeur de l’amour. Cette histoire se révèle être le miroir de la sienne. Aziz – comme Shams l’a fait pour Rûmi sept siècles auparavant – serait-il venu la libérer ?
Mon avis :
Ella, engagée par une agence littéraire, lit des manuscrits de nouveaux auteurs. Elle tombe sur le manuscrit « Doux blasphème » d’Aziz. Cela raconte une grande histoire d’amour entre le plus grand poète persan du XIIIème siècle, Rûmi et le derviche errant Shams de Tabriz. L’amour est partout et sous toutes les formes. On s’interdit le jugement de l’autre, la violence et la médisance. Ce roman est plein d’enseignements sur la vie. Une grande quête spirituelle de soi. On ne peut en sortir indemne.
« Doux blasphème » permet à Ella de prendre conscience que sa véritable vie vient à peine de commencer. Tiraillée entre le désir de tout lâcher et la sécurité de son foyer, nous l’accompagnerons dans tous ses questionnements et ses craintes. Ce roman pousse à une réflexion intense sur nos véritables désirs et passions.
Le récit met en scène les lieux mythiques de l’Islam (Samarcande, Bagdad et Konya) du treizième siècle. Je suis tombée amoureuse des « métaphores arabes » et des images qu’ils utilisent pour expliquer leurs ressentis.
J’ai découvert une branche de l’islam qui a été souvent huée : le soufisme. Ce livre retrace son histoire. Nous nous retrouvons avec Shams, un derviche errant qui nous enseigne les 40 règles de l’amour à travers ses rencontres. Les sujets abordés sont très variés : Les différentes interprétations du Coran et l’intégrisme. Il y a un réel travail fait sur la religion et une profonde réflexion sur la place des femmes dans la société.
Ne trouvant aucun point négatif, je clôture cette chronique en vous conseillant vivement de le lire car il vous fera réfléchir sur les différents aspects de la vie ;)
Citatons :
Si tu veux changer la manière dont les autres te traitent, tu dois d’abord changer la manière dont tu te traites. Tant que tu n’apprends pas à t’aimer, pleinement et sincèrement tu ne pourras jamais être aimée. Quand tu arriveras à ce stade, sois pourtant reconnaissante de chaque épine que les autres pourront jeter sur toi. C’est le signe que bientôt tu recevras une pluie de roses.
Tout l’univers est contenu dans un seul être humain : toi. Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu n’aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. (…) Si tu parviens à te connaitre totalement, si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois tes côtés sombres et tes côtés lumineux, tu arriveras à une forme suprême de conscience.
Et une dernière pour la route, la plus belle :
Je ne suis pas un de ces personnages pieux qui passent toute leur vie penchés sur des tapis de prière tandis que leurs yeux et leur cœur restent fermés au monde qui les entoure. Ils ne lisent le Coran qu’en surface. Je le lis dans les fleurs en bouton, dans les oiseaux migrateurs. Je lis le Coran qui respire, caché dans les êtres humains.