Cette semaine la collection Eaglemoss nous propose de revenir sur les débuts de la série consacré à Barry Allen alias The Flash. Je veux bien sur préciser qu'il s'agit de la version New 52, publiée chez Urban Comics dans la collection Dc Renaissance.
Avec la série The Flash qui vient d'atteindre l'épisode marquant la fin de la première partie de la seconde saison (attendez donc que ça déboule sur les petits écrans en Vf et vous verrez l'orgie de super-pouvoirs...) l'heure est à nouveau au bolide le plus rapide de l'univers Dc. Après avoir été à l'origine de l'événement Flashpoint, qui a repensé la continuité de la distinguée concurrence, voici (re)venir la version New 52, publiée tout d'abord dans Dc Saga, puis Justice League Saga. Dorénavant, le titre accède aussi à la collection Eaglemoss. D'entrée, le récit se focalise sur Barry Allen, qui assiste à une exposition futuriste avec Patty Spivot, sa collègue de la police scientifique (et nouvelle petite amie). A peine à t'il le temps de rencontrer le célèbre Dr Darwin Elias que des hommes en armure et armés fracassent la verrière et sèment le trouble. Tant pis pour eux, ils vont avoir à faire à Flash! La plupart réussissent à s'enfuir, mais un de ces montes en l'air y est resté, et le super-héros en collant rouge pourrait bien être accusé d'homicide. Barry identifie la victime, il s'agit d'un de ses amis d'enfance, qu'il avait perdu de vue. Et qu'il n'aura pas le temps de pleurer longtemps : Manuel (c'est son nom) débarque chez lui à l'improviste (en bonne forme pour un mort!) et l'entraîne à ses basques dans une folle course poursuite, une flopée d'individus casquettés et masqués derrière eux. Qui une fois démasqués s'avèrent être des clones dudit Manuel, en plutôt mauvaise forme puisqu'ils meurent les uns après les autres, dans l'ordre chronologique de leur naissance. Autre aspect à ne pas négliger également, la présence sympathique de Iris West, que Flash ne manque pas de mater béatement, bénéficiant dès le premier épisode d'un point de vue en contre plongée des plus saisissants sur son décolleté. Il n'y a plus de respect pour rien, décidément, chez Dc comics (allez, je sais que vous aimez ça...). Ce premier story-arc bascule donc vite dans une histoire de clonage (l'ami Manuel est poursuivi par lui même, démultipliés), et permet aussi de développer de nouveaux dons pour notre bolide. Pensée ultra véloce ; non seulement ses actes et réflexes sont fort rapides, mais la connexion entre ses neurones connaît elle aussi une accélération notable, qui lui permet d'appréhender tous les aspects de la réalité, et d'étudier en un clin d'oeil d'infimes détails de l'instant présent, et d'opter dans la foulée pour la bonne décision. Un Flash plus fort et avisé que jamais, plus cool aussi. Mais qui va si vite qu'il génère des trous dans l'espace-temps!
Et maintenant mon mea-culpa. Il y a trois ans, j'écrivais ceci, à l'occasion de la sortie du Tpb en version originale (je mets mes propos en italique) : ... coté dessins, Francis Manapul s'en sort pas trop mal, mais j'ai du mal avec le nombre de cases par planches et le manque d'harmonie qui se dégage du protagoniste quand il est en pleine vitesse. Je chicane volontiers car c'est un artiste de talent et finalement on peut qualifier son passage sur la série de très bonne chose pour le personnage, mais il a tendance à utiliser certaines techniques comme un gimmick (Flash qui analyse toute une série d'événements censés se dérouler en simultané) qui peut irriter à la longue. Et bien oui, je le dis haut et fort aujourd'hui, son style a revitalisé le titre, et j'ai fini par adhérer sans réserve à cette synthèse du travail de Bachalo et Kubert. Ses planches ignorent la monotonie, et je ne m'en lasse plus. Le travail de Buccellato, avec les couleurs, est également remarquable et instaure une atmosphère inimitable qui va durablement caractérisé le titre. Quand à la trame en elle même, c'est assez convenu, au départ, pour ensuite avoir l'intelligence de choisir une approche nouvelle, avec un Flash encore plus doué, qui se trouve un allié scientifique, qui ne néglige pas non plus l'aspect sentimental (romance assumée avec Patty la collègue) et cerise sur le gâteau la réintroduction d'un vilain incontournable comme Captain Cold, prémices à ce que seront les Lascars dans les prochains épisodes. Un héros qui n'est pas arrogant pour deux sous, qui n'envisage pas la solution létale et ne joue pas aux gros bras à longueurs de pages, qui n'utilise pas la violence comme argument de dissuasion, mais reste profondément humain, ça ne se boude pas, finalement. Un titre fraîchement rajeuni, et pourtant avec une pointe rétro pas désagréable, qui a de quoi séduire un large public attiré par ce personnage iconique, mais souvent maltraité dans ses différentes adaptations en Vf. Et avec une excellente série feel-good sur les écrans,en parallèle, c'est Flash-time!
A lire aussi : Les autres titres de la collection Eaglemoss : critiques disponibles
A lire aussi : Les autres titres de la collection Eaglemoss : critiques disponibles