Scott Snyder continue de nous narrer les aventures de son Batman, celui qui est en proie avec le système auquel il a cru et qui doit faire face à un ennemi étrange qui a le comportement d'une fleur.
L'épisode se divise en deux parties distinctes qui s'alternent. La première nous montre le combat entre le nouveau Batman et l'énigmatique Mr Bloom. Snyder s'amuse réellement avec ce pan de l'histoire. Il est facile de faire le parallèle entre cet arc, Superheavy, et , celui retraçant les origines du Batman originel. Ainsi, Snyder marque la différence entre les deux versions du héros qu'il a pu écrire. Du coup, on perd beaucoup l'essence de Batman dans les actions du héros mais cela s'explique par deux raisons. La première, cela n'intéresse pas l'auteur d'écrire une copie de Batman. La seconde est directement liée à la première. En effet, plus l'histoire avance, plus on se rend compte que malgré le costume Jim Gordon reste lui-même et que le vrai Batman rode encore, quelque part.
La deuxième partie de l'épisode est justement liée à cela. Comment Bruce Wayne, même amnésique, peut combattre sa propre nature ? C'est d'ailleurs la conclusion vers laquelle Snyder nous a amené au dernier épisode de Zero Year. Du coup, il est normal que sa profonde nature le pousse à revenir à l'action même si c'est loin d'être spectaculaire. Je dirais quand même que ce qu'il arrive dans cet épisode à Wayne était prévisible. Et comme si ce n'était pas assez gros, le scénariste en rajoute un couche en fin d'épisode.
J'aime bien insister avec ce point mais j'ai l'impression que Snyder cherche vraiment à me pousser à bouder la série. Autant je prends du plaisir à lire Gordon face à Bloom, autant le côté prévisible de ce qui arrive à Wayne ne me gêne pas, autant l'utilisation de Duke, l'un des "we are Robin" dans cet arc - ou de Blue Bird dans les titres Eternal - m'exaspère. L'aventure aurait pu être plus intéressante en utilisant Robin, le vrai, le fils de Bruce Wayne. Mais, Snyder aime ne pas l'utiliser et, d'un point de vue continuité, c'est débile.
Tout ça rend la série tout au plus sympathique. Heureusement, pour Snyder, il y a Greg Capullo qui s'éclate avec les scènes d'action. En plus, l'épisode est moins verbeux qu'à l'accoutumé, du coup, il peut vraiment s'exprimer. On sent tout de même que certains cases ont été terminées par Danny Mikki, l'encreur, mais ça le fait.
Batman #47
DC Comics * Par Scott Snyder & Greg Capullo * $3.99
On s'approche de la fin de l'arc qui annonce ce que tout le monde attendait. Snyder ne propose aucune réelle surprise de ce côté-là, voire même il est agaçant en sortant le cliffhanger de cet épisode. Heureusement, la partie mettant en scène Gordon face à Bloom est dynamique et démontre le talent du scénariste et du dessinateur.