« C’est pas moi, c’est toi », le nouveau Mhairi McFarlane

Par No' @Holly_Goli

Comme certains le savent, je suis une très très grande fan de l’écossaise Mhairi McFarlane. Son premier roman Parce que c’était nous était mon coup de cœur de l’année 2014 et son second roman, Comme si c’était toi, était mon premier coup de cœur de 2015. J’attendais donc avec impatience son dernier roman (dont le titre a ENFIN été bien traduit en français).

C’est quoi le pitch Holly ?

Quand Delia découvre que l’homme qu’elle a demandé en mariage la trompe avec une autre, elle se dit que c’est sa faute. Si rien n’est plus comme avant, c’est aussi sa faute. Mais dans ce cas, pourquoi son ex remue-t-il ciel et terre pour la récupérer ? N’aurait-il pas lui aussi sa part de tort dans cette sombre histoire ? De Newcastle à Londres, entre les boulots louches, les patrons excentriques et les journalistes si séduisants que c’en est indécent, une nouvelle version de Delia voit le jour. L’amour est mort, vive l’amour !

On en pense quoi ?

Et bien Mhairi McFarlane m’a encore eue car c’est un nouveau coup de cœur. J’ai retrouvé avec grand plaisir sa plume mais … je dois avouer qu’il est un peu moins « magique « , légèrement en dessous quoi, que les deux précédents. Pourtant, j’ai quand même adoré l’histoire de Delia.

Elle est heureuse (de ses cheveux roux aussi) de sa vie avec un job pas trop mal, un petit ami, Paul, et une demande au mariage en cours car après dix ans de relation avec lui, Delia est décidée à jouer la femme moderne et à le demander en mariage, elle qui le considère comme son âme sœur. Bref … Les choses auraient pu se dérouler à la perfection mais cette soirée tourne court avec un SMS qui lui permet de découvrir que l’amour de sa vie la trompe depuis un certain temps. Au début, elle va être choquée par cette révélation qu’elle n’avait pas vue venir et puis finalement, elle va se rendre compte qu’elle a besoin de penser un peu à elle et réfléchir à la suite de sa relation avec Paul. Elle prend à peine le temps de réfléchir et prends ses cliques et ses claques pour Londres chez sa meilleure amie, Emma, histoire de se remettre et de réfléchir à ce qu’elle veut faire de sa vie sans Paul.  Ce voyage est l’occasion de (re)découvrir celle qu’elle était, il y a quelques années et d’enfin penser à ses propres rêves. A côté de ça, Délia a une grande passion dans la vie : le dessin et en particulier les comics. Une chose qui se devine par la toute première page et qui est une idée géniale, une surprise qui amène vraiment quelque chose de plus et de peu commun à un roman. Je n’en dirai pas plus pour que la surprise soit aussi bonne pour vous que pour moi.

Une fois à Londres, elle va vite trouver un nouveau job avec un patron en apparence taré mais plutôt top de chez top. Puis elle rencontre un journaliste de la pire espèce, Adam, bien décidé à en découdre avec le dit-patron. Cette galerie de personnages va vivre de sacrés aventures, des rebondissements, le tout avec beaucoup d’humour. Sans oublier en toile de fond, Paul le fiancé-express qui ne veut pas se laisser oublier comme ça.

Pendant les premières pages, j’ai été assez triste pour ce qui arrivait à Delia. Face aux mensonges, elle va donc s’éloigner pour mieux réfléchir. C’est sûr que quand on s’imagine un avenir commun avec un homme et que subitement tout vole en éclat, on est perdu et on a besoin de se retrouver soi-même pour s’en sortir. C’est à partir de ce nouveau job que l’intrigue principale va apparaître, avec en première ligne le patron loufoque et Adam le journaliste aux pratiques douteuses. Une histoire hilarante plein de rebondissements donc et qui va lui faire oublier sa peine. Elle va aussi se lier d’amitié avec des personnes inattendues, improbables même, et cela va redonner une chance à sa passion du dessin et à son héroïne, La Femme Renarde.

J’ai ressenti chacune de ses émotions, y compris les questions qu’elle se pose et sa volonté de se retrouver et tout ça grâce à Mhairi McFarlane. Comme pour les autres romans, j’ai eu un ascenseur émotionnel et … j’ai pleuré. Je suis surprise d’avoir été autant envoûtée par l’histoire, plutôt classique, car on est loin des émotions bien plus fortes que j’ai ressenti avec ses deux premiers romans. Comme d’habitude, l’auteur parle de sujets de Monsieur et Madame Tout le monde et avec le délicat cas de l’infidélité, l’humour n’est pas de trop bien au contraire. Tout ce qui se passe autour de Delia m’a touchée : sa manière de se reconstruire et de se laisser progressivement atteindre par le héros de toute comédie romantique (dont la lettre d’amour … m’a touchée et fait pleurer). J’ai fait de nombreuses hypothèses pendant une bonne partie du roman, pour être complètement à côté de la pompe sur l’identité du prince charmant. J’ai dévoré chaque page et ressenti un manque quand j’ai fini le roman. Bon … pas aussi grand que les deux autres mais … il était là quand même. Une histoire amusante que je veux bien lire tous les jours. Une vraie bouffée d’air frais et ça fait du bien !

Conclusion

J’ai donc retrouvé la plume de Mhairi McFarlane qui m’a encore enchantée avec une intrigue presque policière, qui nous entraîne du début à la fin. Ensuite, on veut savoir comment tout cela va finir et puis il y a les sentiments que l’on ressent à la lecture comme la tendresse, la douceur, un peu de tristesse par moment, de l’humour et surtout une lettre, une véritable déclaration d’amour qui m’a vraiment fait sourire, couiner (ça m’arrive) et pleurer (j’en suis sûre !). J’ai vraiment été prise par les aventures de Delia et je ne regrette pas un seul instant d’avoir craqué alors que je m’étais dit que je le demanderai à Noël. Et comme j’ai fait avec les autres, je vais surveiller sa prochaine publication, Who’s That Girl ?, prévu pour 2016. Comme je lis pas mal  en anglais (en dehors des livres de cours, ça va de soi), je ne vais pas attendre trop longtemps la traduction (qui sera ma relecture du roman). Et je finirai en disant que lire Mhairi McFarlane c’est l’assurance de passer un excellent moment avec beaucoup d’humour, d’amour et un ascenseur émotionnel à toute épreuve.

En attendant, je vous souhaite un bon réveillon et faite que le Santa Claus vous gâte