Joyce Maynard est l'une de mes découvertes de 2015, indiscutablement (et tout ça grâce à Nombre Premier <3).
Après Les filles de l'ouragan et Long weekend, Baby love était sur ma pile à lire.
Cela ne s'annonçait pas forcément comme une lecture de vacances, mais après tout, pourquoi pas?
Il n'y a pas de bonne période pour se dire que les bébés, c'est dangereux.
Le synopsis
Dans une ville reculée des Etats-Unis dans les années 1970, plusieurs jeunes filles devenues mères de manière précoce mènent leur vie entre leur enfant, leur conjoint, et l'amitié qui les lient.
Mon avis
Baby love m'a fait moins forte impression que les deux autres romans de Joyce Maynard que j'ai lus il y a quelques mois. Et pour cause : de jeunes mamans partout, avec des bébés encore nourrissant alors qu'elles n'ont pas vingt ans, et des copains qui pètent les plombs et ont tôt fait de prendre leurs distances (aucun jugement là-dedans), je ne sais pas vous, mais pour moi, c'est de l'ordre du traumatisant. Exactement tout ce que mes parents m'ont toujours dit d'éviter (cela dit, le risque était mineur).
Joyce raconte ce quotidien à la perfection, le rapport à l'enfant, au conjoint, les rêves et les illusions, la transformation du corps, le regard que ces jeunes femmes portent sur elles et sur leur avenir...
Ah la la, rien que d'y penser, ça m'angoisse.
Le plus dur est encore de garder une neutralité en lisant, de ne pas faire de projections, de voir parfois le bonheur où il est, car la vie des protagonistes n'en est pas absolument dépourvu, elles ont leurs joies, leurs victoires, et toutes les promesses qu'incarne leur enfant, qui est en lui-même leur accomplissement, la preuve qu'elles sont quelqu'un. Joyce excelle à peindre ces choses qui sont parfois du domaine de l'indicible, un sentiment général qui se détache de la somme des tâches ordinaires, du poids des espoirs des unes et des autres.
Pour vous si...
Morceaux choisis
"Carla est intéressée par l'allaitement au sein. Est-ce que Sandy a essayé? Pourquoi finalement le biberon? "Mark n'était pas d'accord, explique Sandy. Il dit que mes seins sont sa propriété exclusive." " (Comme quoi, dans les années 70, Woodstock, c'était pas partout...)
"Pendant presque trois ans ils avaient vécu au sommet d'une montagne, au bord du précipice. Et la plupart des gens ne vivent même pas dix minutes de cette qualité-là. Les plus à plaindre d'ailleurs sont ceux qui ont connu brièvement de pareils instants et en ont perdu toute l'intensité. Ils passent ensuite cinquante années à essayer de comprendre ce qui est arrivé, cherchant à les retrouver, pour s'apercevoir au bout du compte qu'ils n'y arriveront jamais."
Note finale2/5(pas mal)
Après Les filles de l'ouragan et Long weekend, Baby love était sur ma pile à lire.
Cela ne s'annonçait pas forcément comme une lecture de vacances, mais après tout, pourquoi pas?
Il n'y a pas de bonne période pour se dire que les bébés, c'est dangereux.
Le synopsis
Dans une ville reculée des Etats-Unis dans les années 1970, plusieurs jeunes filles devenues mères de manière précoce mènent leur vie entre leur enfant, leur conjoint, et l'amitié qui les lient.
Mon avis
Baby love m'a fait moins forte impression que les deux autres romans de Joyce Maynard que j'ai lus il y a quelques mois. Et pour cause : de jeunes mamans partout, avec des bébés encore nourrissant alors qu'elles n'ont pas vingt ans, et des copains qui pètent les plombs et ont tôt fait de prendre leurs distances (aucun jugement là-dedans), je ne sais pas vous, mais pour moi, c'est de l'ordre du traumatisant. Exactement tout ce que mes parents m'ont toujours dit d'éviter (cela dit, le risque était mineur).
Joyce raconte ce quotidien à la perfection, le rapport à l'enfant, au conjoint, les rêves et les illusions, la transformation du corps, le regard que ces jeunes femmes portent sur elles et sur leur avenir...
Ah la la, rien que d'y penser, ça m'angoisse.
Le plus dur est encore de garder une neutralité en lisant, de ne pas faire de projections, de voir parfois le bonheur où il est, car la vie des protagonistes n'en est pas absolument dépourvu, elles ont leurs joies, leurs victoires, et toutes les promesses qu'incarne leur enfant, qui est en lui-même leur accomplissement, la preuve qu'elles sont quelqu'un. Joyce excelle à peindre ces choses qui sont parfois du domaine de l'indicible, un sentiment général qui se détache de la somme des tâches ordinaires, du poids des espoirs des unes et des autres.
Pour vous si...
- Vous idéalisez la maternité - Joyce remet les pendules à l'heure
Morceaux choisis
"Carla est intéressée par l'allaitement au sein. Est-ce que Sandy a essayé? Pourquoi finalement le biberon? "Mark n'était pas d'accord, explique Sandy. Il dit que mes seins sont sa propriété exclusive." " (Comme quoi, dans les années 70, Woodstock, c'était pas partout...)
"Pendant presque trois ans ils avaient vécu au sommet d'une montagne, au bord du précipice. Et la plupart des gens ne vivent même pas dix minutes de cette qualité-là. Les plus à plaindre d'ailleurs sont ceux qui ont connu brièvement de pareils instants et en ont perdu toute l'intensité. Ils passent ensuite cinquante années à essayer de comprendre ce qui est arrivé, cherchant à les retrouver, pour s'apercevoir au bout du compte qu'ils n'y arriveront jamais."
Note finale2/5(pas mal)