Le livre du lundi: L’Homme sans nez

CIMG6069

de Ninon Maréchale

Melville se réveille un matin et se rend compte qu’il a perdu l’odorat. Cet handicap si soudain, si insensé va complètement bouleverser sa vie. Plus d’odeurs familières, plus de senteurs rassurantes, préventives, alléchantes ou aguicheuses, plus rien ! Comment vivre ainsi ? Melville veut absolument trouver la cause de ce symptôme étrange et régler ce problème au plus vite.

J’ai reçu ce livre en partenariat avec Livraddict et grâce à son auteure, Ninon Maréchale. Merci à eux d’avoir permis ce moment de partage !

J’étais très curieuse de découvrir ce titre lorsque j’ai lu le résumé sur la page « Partenariat » de Livraddict. Je trouvais le sujet à la fois original et intrigant et je n’ai pas été déçue. Tout comme Melville, je me suis posé plein de questions, j’ai cherché toutes les causes qui auraient pu provoquer cette anosmie. J’ai aimé l’accompagner dans ce cheminement que j’ai trouvé bien mené par l’auteure. Que ce soit l’aspect médical, psychologique ou même les changements de comportement des proches de Melville, tout était crédible et juste. De plus, j’ai trouvé l’écriture de Maréchale très agréable, poétique et recherchée. Il s’en dégage une sensation d’intelligence sans prétention que j’ai beaucoup aimé.

Il n’y a que deux choses qui m’ont dérangé dans ce récit. La première étant, qu’à ma grande surprise, plus les pages se tournaient et moins j’appréciais Melville. Je ne sais pas si c’est une volonté de l’auteure, je ne pense pas. Même s’il est vrai que perdre un de ses sens du jour au lendemain peut être très traumatisant, je n’ai pas aimé certaines de ses actions et peu à peu, je me suis rendue compte que je n’aimais pas cet homme, que je n’avais pas vraiment eu la chance de l’aimer du tout à vrai dire ; anosmie ou pas.

La seconde chose, ou plutôt le deuxième personnage qui m’a dérangé, c’est Carole, la compagne de Melville. Je n’ai pas aimé sa représentation bien trop caricaturale de la working girl coincée en tailleur chic qui veut faire « homme » pour être plus crédible au travail mais qui ne peut cacher son sex appeal tellement elle en dégage. A part ça, elle n’a pas vraiment de personnalité et même si cela pourrait justifier les changements qui s’opèrent dans sa relation avec Melville, je trouve ce personnage limite. De plus, la fin ne serait-elle pas plus forte si Carole était quelqu’un de plus profond, de plus attachant ? Ainsi, elle aurait même pu rendre son compagnon moins désagréable.

Ceci étant dit, cette lecture fut un bon moment. Une belle écriture, de la justesse, des idées originales : je suis très heureuse d’avoir pu découvrir cette auteure et je ne manquerai pas de jeter un œil sur son précédant roman.

Marion