Glen Duncan : Talulla

Par Lebouquineur @LBouquineur

Glen Duncan est un écrivain britannique né en 1965 dans le Lancashire. Après des études de philosophie et littérature, il part pour Londres, où tout en travaillant dans la vente de livres il commence à écrire. Après un voyage aux Indes, pays d’origine de sa famille, et un long séjour aux Etats-Unis, c’est en 2002 que paraît son premier roman, suivi d’une dizaine d’autres à ce jour. Talulla, second volet de la trilogie du Dernier loup-garou, paru en 2014, vient d’être réédité en poche.

Après la disparition de son amant Jake, le dernier loup-garou, Talulla, lycanthrope elle aussi et enceinte, s'est réfugiée dans un bled perdu en Alaska, sous la protection de son majordome, homme à tout faire, Cloquet. Attaquée par un petit groupe de vampires tandis qu'elle accouche, ils kidnappent son fils, mais Talulla termine un peu plus tard son travail en mettant bas une jumelle. Remise de ses couches, elle apprend que ses agresseurs sont des disciples de Remshi, une secte vampirique qui attend le retour de son messie, le plus vieux et le plus puissant de tous les vampires. Mais Talulla, n’a qu’une idée en tête, retrouver son fils. 

Allons au but directement, je me suis copieusement ennuyé à lire ce roman. Pour ma défense et pour ne pas vous influencer négativement, je dois préciser que le bouquin est arrivé dans ma boite aux lettres sans que j’en sois demandeur et que je ne suis pas du tout amateur de ces histoires de vampires et loups-garous, d’ailleurs, même au cinéma j’évite, à de rares exceptions près (ceci dit pour décourager les commentateurs qui voudraient me clouer le bec).

Par contre il saute aux yeux que Glen Duncan a du talent. Le bouquin ne manque pas de rythme et l’écrivain à une manière très personnelle et moderne pour réactualiser un genre que je pensais usé jusqu’à la corde. C’est très bien écrit, avec des références et des réflexions diverses qui donnent de l’épaisseur au texte, assez en tout cas pour certainement mettre Glen Duncan au-dessus du lot de ses collègues contemporains. J’y ai même vu de jolies choses, comme sa vision de l’acte de dévoration de ses victimes par Talulla, « Je déchirai la chair prise entre mes mâchoires (muscles obliques internes et externes, tranversus et rectus abdominis), et je sentis l’esprit de Jenny se glisser en moi, pas si discrètement. Il subsiste toujours un intérim obscur pendant lequel la vie dévorée cherche une place dans sa nouvelle prison. »

Bon, je résume, un sujet qui ne m’intéresse pas mais écrit par un écrivain d’un bon niveau. Comme disait ma grand-mère, « ce n’est pas parce que tu n’aimes pas ça qu’il faut en dégouter les autres ! »