Brutes d'Anthony Breznican

Par Marine Et Camille @puydeslivres

Marine
Brutes
d'Anthony Breznican
Parution en août 2015
Editions Denoël
560 pages - 24.90E
Pittsburgh, années 1990. Saint-Mike est un lycée catholique en perdition. Sa réputation désastreuse l’a transformé en décharge à délinquants et le corps enseignant a depuis longtemps baissé les bras, préférant fermer les yeux sur les agissements de certains élèves qui se livrent à un bizutage sans merci sur les plus jeunes. C’est au milieu de cet enfer que Peter Davidek fait son entrée en première année. Il se lie avec Noah Stein, un garçon plein de ressources portant une mystérieuse cicatrice au visage, et la belle et fragile Lorelei, qui rêve d’entrer dans le clan très fermé des filles populaires. À trois, auront-ils une chance de survivre à ce système scolaire cruel où l’on entre innocent et dont on ressort en ayant fait de l’intimidation et de la brutalité un mode de vie? Brutes est un roman d’apprentissage inversé, où les élèves découvrent qu’au lieu de chercher la maturité et la sagesse, mal tourner est le meilleur moyen de s’en sortir.
C'est lors d'une petite excursion à la FNAC que j'ai découvert Brutes. Ni une ni deux, j'ai fait le tour des médiathèques de ma ville pour l'emprunter. Et j'ai bien fait... Il m'attendait sagement sur une petite étagère en tête de gondole. Je me faisais une joie de découvrir ce livre au résumé très alléchant et j'ai un peu déchanté.
Brutes est le premier roman d'Anthony Breznican.
C'est l'histoire des élèves d'un lycée catholique des années 90 qui vivent selon leurs propres règles. Plus particulièrement de deux d'entre eux que nous allons suivre tout au long du livre.
Peter Davidek dit Davidek va rencontrer celui qui va devenir son meilleur ami, Noah Stein, en participant à la journée porte ouverte du lycée.
Le prologue du livre va plonger immédiatement les deux garçons et le lecteur dans l'enfer que subissent les premières années : le bizutage. Jusqu'où cette vieille tradition peut-elle aller ? C'est ce que nous allons découvrir dans ces premières pages.
La rentrée scolaire arrive. Davidek et Stein se retrouvent. Prêts à affronter cette première année qui s'annonce agitée.
Pendant que l'un a tendance à rester passif aux provocations et aux agressions des dernières années, l'autre garde la tête haute et n'est pas décidé à se laisser écraser par ses aînés.
On assiste impuissant au difficile quotidien des deux lycéens mais aussi à celui de deux autres élèves : Hanna et Loreleï qui sont elles aussi victimes de vexations.
Chacun à leur manière, ils vont faire face aux récriminations de leurs congénères.
Anthony Breznican dresse un portrait détaillé de chacun de ses personnages.
Unis par les sévices endurés, une fois la porte de chez eux refermée, on découvre des vies bien différentes qui rendent la lecture encore plus émouvante.
Je ne m'attendais pas à découvrir cette histoire en commençant Brutes. Je m'étais fait mes petits plans sur la comète et il s'avère que j'ai eu tort sur toute la ligne ce qui a rendu ma lecture un peu moins agréable.
Ce livre ne laisse pas le lecteur insensible. Il nous pousse à réfléchir ou à repenser à notre scolarité passée. Dans quelle positions nous trouvions nous à cette époque?
Sur les 546 pages du livre, seulement les deux cents dernières pages m'ont véritablement plu. J'ai trouvé les trois cents premières pages longues, bien que le contenu ne m'ait pas laissé insensible.
Le bizutage reste un sujet assez discret en littérature et Anthony Breznican a réussi à attirer mon attention grâce à ça.
Au final, une lecture en demie teinte mais qui je pense mérite d'être connue.
Extrait du livre
"Il avait notamment appris cette leçon simple que beaucoup apprennent à cet âge : surprise! les gentils ne gagnent pas toujours. Parfois, avec un peu de chance, ils restent quand même gentils."
Note de Marine