Tout commence en banlieue parisienne, la séance d'exorcisme d'un enfant de huit ans a tourné au drame. Eva Svärta, policière à la Brigade criminelle, enceinte de quatre mois, se rend sur les lieux. Est-ce un accident ? Comment est vraiment mort cet enfant ?
Sur place, la policière rencontre Dorian Barbarossa. Un journaliste à sensation qui vit depuis des années avec une balle de calibre 22 dans le crâne.

Eva Svärta ne se doute pas encore de la descente aux enfers qui l'attend...

Tout d'abord, un grand merci aux éditions pour cet envoi. =)

J'entends parler de Sire Cédric depuis un moment, comme étant un grand auteur de romans noirs. Du coup j'ai sauté sur l'occasion lorsque j'ai vu ce partenariat. Alors certes, je commence par le dernier livre d'une série mettant en scène Eva Svärta et Alexandre Vauvert, mais honnêtement ça ne m'a pas du tout empêché d'apprécier l'histoire, et même si la trame de fond est un peu spoilée du coup, je pense réellement me pencher sur les deux premiers bouquins. =)

Avec la Mort en Tête, Sire Cédric nous plonge dans une intrigue noire pleine de manipulation, sur fond de serial-killerisme et psychopathisme (ouioui!) comme je les aime !

Si au début on est plongé dans une scène de " crime " peu banale ayant pour contexte un exorcisme et servant avant tout à planter le décor, le tout prend vite un rythme effréné lorsque les deux enquêtes de nos policiers se rejoignent.

Il s'agit dans ce roman d'une réelle chasse à l'homme. Sauf que, pour une fois, les proies sont les policiers, qui doivent avant tout COMPRENDRE pourquoi ils sont pourchassés, et surtout par qui. Parce que Dorian Barbarossa, le chasseur en question, traumatisé dans son enfance par une tentative de meurtre et devenu un grand tueur en série au fil du temps, a bien l'intention de pourchasser Eva jusqu'au bout, par vengeance mais aussi, il faut l'avouer, parce qu'il a un sacré pète au casque (vous comprendrez haha...) !

Si l'écriture de Sire Cédric est très fluide et se lit vraiment facilement (on est quand même presque à 700 pages !), il ne manque en plus pas d'originalité dans son intrigue, et surtout manie à la perfection le " tissage d'histoires imbriquées ". Pas de fausse note, c'est juste et égal tout au long de l'histoire.

De plus, même si je n'ai découvert Vauvert et Svärta qu'au bout du troisième livre, je ne me suis pas sentie paumée pour autant, et c'était très agréable que l'auteur prenne soin de ne pas perdre ses nouveaux lecteurs sous prétexte qu'ils n'ont pas lu ses précédents romans, même si ça reste plus agréable de savoir de quoi on parle concrètement.

J'ai aimé ses personnages originaux, non stéréotypés tant physiquement que moralement. J'ai aimé (et je n'aurais pourtant pas cru !) le petit côté paranormal qui s'ajoute à toute cette histoire. En général, ça ne fait pas forcément bon ménage avec des histoires " terre à terre ", mais là, c'était parfaitement dosé !

Attention tout de même si vous n'êtes pas habitués à la violence dans les romans, ici, les cervelles et les boyaux s'en donnent à coeur joie pour sortir de leur habitacle !

De plus, le côté dérangé mais très " serein " en un sens du méchant de l'histoire m'a plutôt intriguée. Sûr de lui, imperturbable, avec cette manie de filmer ses meurtres...

C'est en résumé un roman dur à lâcher, on en veut toujours plus et plus vite ! Comme d'habitude, la fin est un peu " simple ", du moins l'épilogue, mais on ne peut pas en vouloir à l'auteur.

Auteur à suivre !