Joy est une femme brisée, récemment divorcée, trahie par l'homme qu'elle aimait et qui la trompait avec sa sœur cadette. Pour elle, Noël s'annonce avec un goût amer, aussi choisit-elle de partir le plus loin possible, pour tout oublier. Mais son avion s'écrase au milieu d'une forêt très dense. Par miracle, Joy échappe à la mort. Elle décide alors de s'éloigner pour de bon. Couper les ponts avec sa vie. Disparaître. Ne plus exister. Elle s'enfonce dans la forêt, arrive près d'un lac où se tient une auberge isolée. Elle y rencontre un garçon de 8 ans, Bobby, et son père Daniel. Ce couple aux ailes brisées va inspirer des sentiments multiples chez Joy, elle est émue par la détresse de l'enfant, perplexe face au caractère ténébreux de l'homme à l'accent irlandais, transportée par la présence fantôme de la maman défunte. C'est une aura qui se dégage, un feu de paille. Et on devine beaucoup de choses, pensant même pouvoir déjà écrire la fin. Mais non. La seconde partie s'annonce imprévisible, elle remet les pendules à l'heure. Et le roman se finit, sur une touche de magie... oui, oui le titre trouve bel et bien sa signification.
La magie du bonheurressemble à un téléfilm de l'après-midi, à consommer dans un but strictement distractif. On pourrait aussi très bien s'en passer, si ce n'est que l'esprit de noël est dans les airs, que l'envie de lire une histoire gentille, honnête et optimiste peut faire pencher la balance vers le “pourquoi pas?”. La lecture est sans prétention et affiche haut ses couleurs scintillantes. Voilà qui colle magnifiquement à la saison et à l'esprit des fêtes.
Presses de la Cité / Novembre 2008 ♦ Traduit par Francine Siety (Comfort & Joy)