Éditions Delcourt, 2009 (46 pages)
Ma note : 15/20
Les Hauts de Hurlevent est tout simplement mon roman préféré de tous les temps, au coude-à-coude avec Jane Eyre. Aussi en apprenant qu’une adaptation était disponible en format BD, je n’ai eu qu’une envie : la découvrir. Je me suis montrée sensible à la couverture, à la texture, au choix des couleurs. J’ai adoré les dessins de la lande, des paysages balayés par le vent, des costumes. Aucun doute : c’est une très jolie bande dessinée. Je la trouve d’ailleurs idéale pour une immersion dans l’univers du roman (surtout pour les lecteurs ayant « peur » de se lancer à la découverte de ce grand classique de la littérature anglaise). Malgré tout, il y a un bémol. J’ai ressenti que certaines expressions n’auraient jamais pu être utilisées par Emily Brontë. J’imagine que le format BD ne permettait pas de retranscrire toute la richesse du roman. Certaines scènes ont également été un brin modifiées par rapport au roman d’origine, mais globalement, le plus important est là. Je ne serai donc pas passée bien loin du coup de cœur.
Ce premier tome nous est raconté par la voix de Catherine Earnshaw. Son enfance. Heathcliff. La rencontre des Linton. La tyrannie d’Hindley. Tout y est, pour mon plus grand bonheur ! Tout comme dans le roman j’ai grandement apprécié la présence de Nelly, qui vient quelque peu temporiser les accès de passion, parfois de violence entre les personnages. On retrouve toute la sauvagerie propre à Heathcliff, tandis que Catherine est représentée sous les traits d’une enfant, puis d’une jeune femme aussi égoïste que passionnée. Cet opus se referme sur le mariage de notre héroïne… Il me tarde de découvrir la suite, et ce même si je connais déjà par cœur l’intrigue.
En bref, cette BD est une bien jolie surprise. J’avais tellement peur d’être déçue. Il faut dire que le pari d’adapter un grand classique de la littérature (sous la forme d’un roman graphique) est osé, et sans doute fastidieux. J’y ai retrouvé le plus important : l’atmosphère du roman, les personnages. Même si certains détails n’apparaissent pas ou ont été modifiés, je salue le travail des auteurs (Edith pour le dessin, Yann pour le scénario). Les sœurs Brontë commençaient à me manquer, cette lecture a donc été pour moi une petite parenthèse avant de découvrir très vite Agnès Grey d’Anne Brontë.