Bonjour!
Tout d’abord, merci pour toutes vos réactions sur ma précédente chronique! Cela m’a beaucoup touchée! Merci encore!
Et aujourd’hui, je viens vous parler de L’enfant de Noé d’Eric-Emmanuel Schmitt
Résumé :
« -Nous allons conclure un marché veux-tu ? Toi, Joseph, tu feras semblant d’être chrétien, et moi je ferai semblant d’être juif. Ce sera notre secret, le plus grand des secrets. Toi et moi pourrions mourir de trahir ce secret. Juré ?
-Juré. »
1942. Joseph a sept ans. Séparé de sa famille, il est recueilli par le père Pons, un homme simple et juste, qui ne se contente pas de sauver des vies. Mais que tente-t-il de préserver, tel Noé, dans ce monde menacé par un déluge de violence ? Un court et bouleversant roman dans la lignée de Monsieur Ibrahim… et d’Oscar et la dame rose, qui ont fait d’Eric-Emmanuel Schmitt l’un des romanciers français les plus lus dans le monde.
L’enfant de Noé est un livre mystique dans le meilleur sens du terme. Il est plein de questions que pose chaque instant d’une vie terrestre. Tout est drôle, tout est triste. L’innocence est un don du ciel, l’expérience aussi.
Patrick Besson, Marianne
Mon avis : Je me suis lancée dans ce livre pour mon cours de français, et j’avoue que je ne suis absolument pas déçue!
« L’enfant de Noé » est un petit livre (pas plus de 120 pages) qui se lit très facilement et rapidement! Et malgré tout, Eric-Emmanuel Schmitt arrive à faire passer tant d’émotions à travers cette centaine de page que s’en est éblouissant!
Alors non maman, je n’ai pas pleuré, malgré que je sois une grande émotive. Mais le livre n’en est pas nul ou décevant! Au contraire, il m’a chamboulée de l’intérieur, comme un poison vicieux qui ne laisse rien apparaître mais qui ravage tout sur son passage. Mais attention, pas un poison qui fait souffrir, non, un poison doucereux, suave et piquant. Une maladie que l’on est heureux d’attraper, un coeur qu’on est content d’entendre battre. Un livre que l’on ne regrette pas d’avoir lu parce qu’il nous as ouvert les yeux.
Les personnages sont creusés, différents les uns des autres, attachants et réalistes. On peut presque les palper, les sentir et les voir, c’est merveilleux!
Le style… Le style est juste comme il faut Eric-Emmanuel parvient à doser à la perfection le mélange de tristesse, de mélancolie, de bonheur, de rire, de colère, d’amour et de peur. C’est un pur régal!
Extrait : « -La religion juive insiste sur le respect, la chrétienne sur l’amour. Or je m’interroge : le respect n’est-il pas plus fondamental que l’amour ? Et plus réalisable aussi… Aimer mon ennemi, comme le propose Jésus, et tendre l’autre joue, je trouve ça admirable mais impraticable. Surtout en ce moment. Tu tendrais ton autre joue à Hitler, toi?
-Jamais !
-Moi non plus ! Il est vrai que je ne suis pas digne du Christ. Ma vie entière ne me suffira pas pour l’imiter… Cependant l’amour peut-il être un devoir ? Peut-on commander à son coeur ? Je ne le crois pas. Selon les grands rabbins, le respect est supérieur à l’amour. Il est une obligation continue. Ça me semble possible. Je peux respecter ceux que je n’aime pas ou ceux qui m’indiffèrent. Mais les aimer ? D’ailleurs, ais-je autant besoin de les aimer si je les respecte ? C’est difficile, l’amour, on ne peut ni le provoquer, ni le contrôler, ni le contraindre à durer. Alors que le respect…
Il grattait son crâne lisse.
-Je me demande si nous, les chrétiens, ne sommes pas seulement des juifs sentimentaux… »
Conclusion : Je dois être encore trop bouleversée pour trouver un point négatif à ce livre, donc encore une fois, il n’y a que du positif dans ma critique, ce qui ne peut vouloir dire qu’une seule chose: à lire!
Bonne lecture ;)
Petite pousse