Sophie Daull.
Ce roman, je l'ai lu début septembre, je l'avoue. Il m'a subjuguée. Mais comment partager ces émotions si intimes, celles de l'auteure devant son drame, les miennes devant son texte? Déjà alors, l'envie de conseiller le livre comme ça, en brut, sans l'artifice de mes mots. La peur de passer en dessous, à côté, la peur de mal dire, de ne pas assez dire ou trop. J'ai attendu l'inspiration. J'ai recommencé cette note cent fois pour finalement décider de l'abandonner et me contenter de dire: "Camille, mon envolée", prenez-le, lisez-le, ressentez-le.J'en glisse juste quelques éléments, tant ça me paraît réducteur. Camille, enfant unique de seize ans, à qui tout souriait, a été emportée à la veille de Noël par une fièvre qu'aucun médecin n'a comprise. Le livre a la forme d'un double journal un peu décalé dans le temps, adressé à Camille: le premier débute une semaine après son enterrement et relate les événements qui se déroulent dans la famille, le second commence avec la dernière soirée de Camille et consigne sa douloureuse et brutale extinction jusqu'à la remise des résultats des derniers examens. C'est la mère qui tient la plume mais toute la famille est autour d'elle et de son envolée.