[Chronique #27] Les Soeurs Charbrey, tome 1 – Sans Orgueil Ni Préjugé

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  • Auteur : Cassandra O’Donnell
  • Edition : J’ai Lu
  • Sortie le 27 Mars 2015, 8.90€, 253p
  • Thèmes : romance historique, liberté, aristocratie, amour…
  • 4ème de couverture : «Le mariage ? Morgana Charbey ne veut pas en entendre parler ! Sa passion dévorante pour les sciences emplit suffisamment sa vie sans qu’elle ait besoin de s’encombrer d’un époux. Cette soif d’indépendance, elle la dissimule derrière une prétendue maladie qui la contraint à rester recluse chez elle, à l’abri des regards courroucés de la haute société. En accompagnant sa jeune sœur Rosalie faire ses débuts à Londres, Morgana était loin d’imaginer que sa beauté et son caractère emporté attireraient l’attention de l’insupportable et ô combien séduisant comte Greenwald…»

Mon avis : J’ai connu l’univers de Cassandra O’Donnell par la série Rebecca Kean, que j’adore tout particulièrement. Cela faisait d’ailleurs longtemps que j’avais entendu parler des Sœurs Charbrey et que j’avais envie de les lire. Le Papa Noël a été très gentil avec moi et m’a apporté les deux tomes. Voilà qui était parfait ! J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, une ambiance très agréable et un univers bien ficelé bien que manquant parfois de détails. J’ai bien retrouvé l’auteur avec ses personnages forts et haut en couleurs !

Morgana Charbrey est une jeune aristocrate en quête perpétuelle de liberté qui a dû s’occuper de ses trois jeunes sœurs à la mort de leurs parents. Elles habitent avec leur oncle à Charbrey, le domaine familiale. Une nouvelle saison mondaine commence à Londres, l’occasion parfaite pour que sa sœur, Rosalie, alors âgée de 18 ans, trouve un prétendant. En attendant, Morgana lui servira de chaperon. Avec son franc parlé et son manque de manière, Morgana ne pensait pas et surtout ne souhaitait pas, trouver quelqu’un qui puisse le correspondre. Enfin, c’était sans compter sur Malcolm Greenwald, éditeur et bourreau des cœurs…

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Encore une histoire qui se déroule à l’époque Victorienne (je ne le dirais je pense jamais assez, j’adore cette période), dans le Londres mondain et aristocrate. Nous suivons la jeune Morgana et sa petite sœur pour la première saison mondaine de Rosalie. Un voyage qui n’est pas sans double intérêt puisque Rosalie est écrivain et qu’elle doit rencontrer son éditeur. Le problème étant qu’elle est une femme et que Malcolm Greenwald à la fâcheuse réputation de ne pas éditer de roman de femme, elle a donc utilisé un pseudo masculin.

Voici la première rencontre de nos deux héros. Deux êtres que tout oppose qui vont follement tomber amoureux l’un de l’autre. Si la fin de l’histoire n’est pas difficile à comprendre, la trame du roman étant quelque peu basique, on se plait cependant à se laisser aller à la lecture. Le rythme de l’action est plutôt soutenu, on ne s’ennuie pas, c’est même plutôt le contraire. C’est une histoire courte et sans fioriture, qui manque parfois cependant cruellement de détails, je trouve que cela manque de l’esprit du XIXè. On parle certes de la place des femmes dans la société, des mariages de convenance, des bals, cependant, cette histoire aurait tout aussi bien pu se dérouler chez les hauts-nobles à notre époque que cela aurait été la même chose. C’est un petit point négatif qui ne m’a cependant pas empêcher d’apprécier ma lecture.

Les répliques et sarcasmes en tous genres de Morgana sont le véritable point fort du roman. Les joutes verbales entre les personnages sont géniales et apportent beaucoup de dynamisme aux scènes.

Un autre point très fort, c’est l’esprit famille très important, entre Morgana qui se sacrifie pour les siens (et aussi un peu pour sa liberté), l’amour très fort entre les différents personnages, le soutien qui va jusqu’à mensonge parfois pour se protéger. Il y a dans cette famille qui a beaucoup souffert, quelque chose de très touchant.

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S’il n’y a certes pas grand chose à dire sur l’histoire en elle-même, sur les personnages c’est totalement différent. Étonnamment pour un roman aussi court, je les trouve bien travaillé et approfondis. C’est d’ailleurs eux, mon véritable coup de cœur de ce roman.

Morgana est un génie scientifique, grande amatrice des théories de Léonard de Vinci (et je la comprends tellement…), ayant repris le rôle de mère pour ses soeurs à la mort de ses parents, mais elle est aussi gestionnaire du domaine familiale et de ses terres. Autant dire, un précurseur en la matière à cette époque, jamais une femme n’a eu autant de responsabilité. Et c’est justement pour garder cette liberté de faire de qu’elle veut, quand elle le veut qu’elle ne veut pas se marier. D’autant plus, qu’à cette époque, une femme ne pouvait pas montrer son intelligence, se serait mal vue par la société et ferait peur aux hommes. Pourtant, face aux assauts continuel de Malcolm, elle finit par avoir un avis différent sur lui, on la voit changer, sans pour autant abandonner ses convictions, elle sacrifiera d’ailleurs son bonheur pour ses sœurs. C’est une femme forte et courageuse qui m’a beaucoup plus. Un personnage non sans rappeler une certaine Rebecca…

Malcolm : il est comte, il est riche, il est beau à se damner et il a toutes les femmes à ses pieds. Seulement voilà, il est orgueilleux, vaniteux, imbu de lui-même et j’en passe. Mais il sait ce qu’il veut et surtout, il est prêt à tout pour l’obtenir. Après avoir vu, tout ce que Londres avait à lui offrir, il est fortement attirer par le joyau brut que représente Morgana. Elle est différente de tout ce qui fait une femme de la société anglaise. Ce personnage se veut énigmatique et barbare (oui, bon, il est écossais, on ne peut pas tout avoir dans la vie), mais il n’en ai rien : derrière son masque mondain, ce cache un homme doux et aimant, un homme qui a aussi beaucoup souffert, et peu même être touchant (notamment avec Mary). J’ai beaucoup aimé ce personnage, et surtout lors de ses échanges avec Morgana.

Deux autres personnages m’ont marqué : la tante de Morgana : Agatha pour son côté exubérant et conspiratrice et la plus petite de ses sœurs, Mary pour sa douceur et son franc parlé.

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Admiratrice de la plume de Cassandra O’Donnell, j’ai été particulièrement heureuse de replonger dans son univers avec cette nouvelle série. Ici, sa plume prend un relief nouveau et reste toujours aussi plaisante et fluide. J’ai pu noter quelques petites erreurs de langage (surement dans une idée de modernisation des personnages que je n’ai pas réussi à saisir), mais cela reste mineur comparer au reste !

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En résumé : un romance très agréable à lire, des personnages forts et attachants, mais un univers qui manque parfois de détails et à être un peu approfondis. Je suis sûre que le roman aurait fait une centaine de pages de plus, il n’y aurait plus cet sensation qu’il manque un petit quelque chose pour que cela soit parfait ! En attendant, j’ai déjà commencé le second tome que je vous chronique très vite. J’espère juste, que le sixième tome de Rebecca Kean sortira rapidement !!


Ma note : 16/20


Les points positifs : 

  • les personnages
  • La plume de l’auteure
  • l’univers familial et chaleureux

Les points négatifs :

  • une romance trop brève
  • manque de détails sur le décors

Et vous ? Qu’en avez-vous pensé ?