Chronique « Niourk, tome 3 »
Scénario et dessin d’Olivier Vatine,
Public conseillé : Pour tous
Style : S.F.
Paru aux éditions « Ankama », collection « Les univers de Stefan Wul », le 25 septembre 2015, 64 pages, 14.90 euros
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L’Histoire
L’Enfant Noir et l’Ours découvrent la ville, ses merveilles et ses dangers ; les radiations accumulées ne leur laissent cependant que peu d’espoir de survie, tout en stimulant les capacités du garçon. A moins que…
Ce que j’en pense
J’ai lu « Niourk » en 1984. Il s’agissait je crois, de mon premier roman (un peu tardif) de S.F. Une introduction à Simak, Asimov, Silveberg et tant d’autres. Une belle entrée dans la genre, marquante : une édition de poche (Folio Junior) avec une couverture de Bilal et des illustrations intérieures de Víctor de la Fuente, rien que ça. Si ce n’était pas un présage ! Quelques années plus tard, je découvrais, par le biais d’un amis rouennais également bédéphile, Olivier Vatine, gloire rouennaise, et son monumental « Aquablue ».
Quelle ne fut pas ma joie quand ces deux géants se rencontrèrent ! Enfin, quand Vatine s’offrit chez Ankama la direction d’une collection complète adaptée du prolifique dentiste. Chapeau bas !
Et Niourk est certainement le fleuron de la collection (je passerai sous silence mon gros faible pour « Piège sur Zarkass » de l’ami Cassegrain). On y retrouve avec délectation le Grand Vatine, celui que l’on n’avait pas suffisamment vu après la rupture aquabluesque ou le trop furtif Angela, le maître d’une école qui a donné le jour aux « Travis » et autres « Mc Callum », le moteur des débuts de Delcourt. Le sacripant n’est certes pas resté inactif durant tout ce temps, mais une belle série comme ça, complète de surcroît, j’en rêvais.
Me voilà donc servi. Le roman original est un pur scenario prêt à adapter ; on se demande même pourquoi il est sorti en images sur papier plutôt que sur grand écran. De légères digressions, des adaptations à un discours écolo histoire d’être d’actualité, mais rien qui le dénature fondamentalement. L’Enfant Noir, pilier central du récit, est là, tel que je le voyais gamin : son rejet du clan du fait de sa couleur, de sa faiblesse, sera finalement ce qui lui permettra de se trouver, de se sublimer, de se sauver… et l’humanité au passage. Prenez en de la graine !
Pour ceux qui ne connaissent pas, plus facile d’accès et dans le même genre, il y a « Le vilain petit canard »…