Scénariste et dessinateur : GIPI
Editeur : Futuropolis
Date de parution : 5 novembre 2015
123 pages
Sur le site de Futuropolis il est dit que ce recueil est composé d’une douzaine d’histoires courtes réalisées sur dix ans. L’éditeur précise que c’est « un livre essentiel pour comprendre les racines de l’inspiration d’un des plus étonnants auteurs contemporains de bande dessinée. »
Etonnant recueil en effet. Je n’ai vraiment apprécié que trois histoires (allez, quatre…), celle qui donne son titre au recueil, Le boxeur et Rendez-vous à Venise. Trop peu. Deux de ces histoires ont pour point commun, les dessins réalisés avec des aquarelles. Technique que j’aime beaucoup chez cet auteur. Le boxeur, quant à lui, est dessiné en noir et blanc, et c’est très réussi, ça colle parfaitement à l’histoire, au contexte, on ne pouvait imaginer cette histoire en couleurs.
J’avais beaucoup aimé Vois comme ton ombre s’allonge, BD de qualité qui résiste, mais que je comprenais. Ici, j’avoue ne pas avoir compris la moitié des histoires. Je me suis perdue. Je saisissais ce que pouvaient ressentir mes élèves qui déchiffrent un texte sans en comprendre le sens. J’avais beau m’arracher les yeux à décrypter les illustrations, rien, ni les mots, ni les dessins, le plus souvent au crayon, n’ont réussi à éclairer ma lanterne.
Et puis certains sujets m’ont laissée perplexe, comme Le-père-qui-pue ou encore et surtout Une histoire de merde (au sens propre du terme), qui reprend pourtant la première histoire.
L’histoire de La fille en plastique m’a touchée, mais il m’a fallu plusieurs lectures de la dernière planche pour bien en comprendre la fin.
Et pourtant des questions essentielles sont posées, comme : qu’est-ce que le génie ? ou encore dans la bouche d’un boxeur, « Sommes-nous juste des figurants dans la vie d’autrui ? », des thèmes d’actualité sont traités, comme : le refus du droit d’asile.
Pour conclure, je pense que le travail de Gipi est peut-être trop subtil pour moi.
BD reçue dans le cadre de Masse critique de Babelio.