Harry Potter and the Methods of Rationality de Eliezer Yudkowsky

Par Cmia11

Avis

J’ai un avis très partagé sur ce roman et je préviens tout de suite que la suite contiendra de GROS SPOILERS sur les différents éléments de l’intrigue.

Dès le début, j’étais intriguée et même perplexe devant ce nouveau Harry. Pour définir ma position sur le Harry Potter original, j’ai adoré Hermione, détesté Ron et Harry me laissait profondément indifférent. J’ai donc commencé avec enthousiasme cette nouvelle histoire avec un Harry pas si stupide, une Hermione toujours présente et un Drago qui prend énormément d’importance. C’était amusant de voir la difficulté avec laquelle le personnage d’Harry est à la fois bienveillant, égoïste et maléfique, un statut ambigu qui n’est pas toujours bien maîtrisé.

Quirrell, grand clown du tome 1, devient un personnage respecté et pendant tout le roman, je me demandais s’il allait se révéler le grand méchant comme dans la vraie histoire. Le suspens est maintenu jusqu’à la fin et éclate de manière assez grandiose.

Après l’enthousiasme initial du début avec un Harry qui questionne beaucoup plus la magie et essaie vraiment d’étudier comme Hermione, le souffle est très vite retombé avec les compétitions de Quirrell entre Harry/Hermione/Drago et lorsque l’auteur se met à rendre Harry surpuissant au point de massacrer Hermione et Drago sans aucun problème, j’étais complètement désabusée. De plus, le personnage d’Harry est rempli d’arrogance et même si c’était rafraichissant au début, cela devient vite insupportable et j’ai eu très rapidement envie de baffer ce personnage imbu de lui-même.

Lorsque Hermione est morte, j’ai lu la suite avec un désintérêt total car malgré le fiasco de sa résurrection, l’auteur détruit le seul personnage intéressant de l’histoire et lire la quête du héros égoïste et voulant devenir immortel est très fastidieux. Je ne comprends pas non plus le refus catégorique d’Harry de refuser de la voir comme sa « copine » en arguant qu’il est incapable de comprendre les sentiments amoureux ce que je trouve hautement suspicieux.

En tout cas, placer autant de pouvoir en un personnage aussi gamin devient en quelques centaines de pages une source d’agacement certain, Hermione est très peu développée par rapport à la source originale tellement l’égo d’Harry est surdimensionné et Drago devient le seul personnage apprécié de l’auteur puisque qu’il est placé proche de Harry alors que Hermione est écartée comme une malpropre.

En conclusion, une très bonne idée mais une exécution douteuse.