Cet article me permet de vous parler des livres que j'ai lus mais auxquels je n'ai pas le temps de consacrer une chronique complète et détaillée comme d'habitude. Je vous présenterais donc ces œuvres en quelques mots...
Aujourd'hui, je reviens sur mes lectures lors du dernier French Read-A-Thon.
Douce nuit de Mary Higgins Clark
Brian, sept ans, n'a plus qu'une seule idée, qu'un seul espoir : la médaille de Saint-Christophe, donnée par sa grand-mère, pourrait sauver la vie à son papa, hospitalisé pour une grave maladie... C'est grand-mère qui l'affirme, elle ne peut pas se tromper. Aussi, lorsqu'une inconnue s'enfuit avec le portefeuille tombé du sac de sa mère, où se trouve la médaille, il n'hésite pas à se lancer à ses trousses, abandonnant la féerie du Rockfeller Center illuminé pour la nuit de Noël. Et le cauchemar commence, pour Brian et sa mère.
Mary Higgins Clark étant une valeur sûre, j'ai évidemment passé un très bon moment de lecture avec ce titre.
Malheureusement, son «mode opératoire» au niveau de l'intrigue est un peu différent de ce qu'elle fait d'habitude et du coup, le suspense est un peu moins au rendez-vous.
En effet, le coupable est connu dès le départ : le dénouement est donc prévisible et plutôt cliché, à la manière des téléfilms de Noël. Le lecteur n'a pas l'occasion d'avoir des doutes sur les personnages (moins nombreux qu'à l'accoutumée d'ailleurs), il n'a qu'à se laisser porter par l'écriture de l'auteure.
J'ai également été un peu déçue de ne pas retrouver l'ambiance de Noël à l'américaine. L'intrigue prend très vite le chemin d'une sorte de huit-clos.
Sukkwan Island de David Vann
Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Je retardais la lecture de ce roman car j'avais peur que le sujet soit dur à lire. Finalement, je suis assez déçue de cette lecture.
La première partie est intéressante car elle permet de poser les bases de cette nouvelle vie qui s'annonce pour les deux personnages. On retrouve également l'ambiance pesante aux décors magnifiques de l'Alaska.
Cependant, le drame promis dans le résumé n'arrive qu'au milieu du roman et, malgré qu'il soit inattendu, il ne m'a pas convaincue. L'auteur nous annonce ça de but en blanc sans réelle explication, j'ai eu l'impression d'avoir raté quelque chose. Il laisse place à une deuxième partie totalement différente, confuse et malsaine mais qui n'explique toujours pas cet événement.
La secte maudite de Robin Hobb
! SPOILERS !
L'assassin royal, tome 8.
C'est une rude mission que Fitz, sous le nom de Tom Blaireau, accepte de la reine Kettricken : ayant endossé l'habit d'un valet, il doit ramener à Castelcerf le prince héritier, disparu vers des contrées lointaines dans de mystérieuses conditions.
S'il retrouve facilement la trace du fugitif, grâce au lien magique qui l'unit à son loup, sa tâche n'est pourtant pas aisée, car le prince a été envoûté par une secte qui poursuit de sombres visées sur le royaume à travers leur otage. Placé sous l'influence mentale d'un animal étrange, l'adolescent a perdu le contrôle de ses pensées et obéit aveuglément à ses ravisseurs. Comment Fitz va-t-il parvenir à désensorceler celui qu'il considère comme son fils ? Peut-il compter sur le fou qui voyage avec lui, déguisé sous la vêture d'un riche seigneur ? Et son vieux loup, qui arrive exténué au terme de sa vie, aura-t-il assez de forces pour le seconder ? Une nouvelle fois, Fitz doit affronter sa douloureuse condition de bâtard et servir jusqu'au péril de sa vie ces princes auxquels l'attachent les liens du sang.
Rien ne lui sera épargné des tortures et des humiliations, y compris de la part de ceux qu'il pourrait croire ses amis. Et, plus que jamais, le repos, auquel il aspire et que son âge devrait lui permettre, lui reste interdit.
Je crois que je suis définitivement accro à Fitz et ses aventures ! La fin approche doucement et j'ai bien peur que la séparation soit rude.
Ce tome-là est un tome d'action avec une quête qui va réunir à nouveau le Fou et Fitz, mes deux personnages préférés. L'intrigue est intéressante et permet d'approfondir le sujet du Vif, présent dans chaque tome mais souvent en trame de fond : ici, on comprend un peu mieux les enjeux et les dérives qu'a provoqué ce don dans les Six-Duchés.
Malheureusement, le drame que je pressentais dans le tome précédent est arrivé... J'ai réussi à retenir mes larmes car , même si la scène est vraiment bien écrit, ce n'est pas un moment de détresse mais une sorte de lâcher prise pour le Loup.
J'aime beaucoup le nouveau Prince, essentiellement car il ressemble beaucoup à Fitz au même âge.
La fin de ce tome n'a pas de retournement de situation surprenant mais elle marque tout de même la fin d'une période pour Fitz et le début d'une nouvelle vie.
Esprit d'hiver de Laura Kasischke
Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...
Avant d'attaquer ma lecture, j'avais lu pas mal de critiques sur le style de l'auteure. Personnellement, je n'ai pas eu de problème avec ce point : le récit est un peu haché, parfois même un peu incohérent mais je trouve que cela colle plutôt bien avec l'état d'esprit de Holly.
Cependant, j'ai une impression mitigée sur l'histoire en elle-même.
Je n'ai pas réussi à me faire à l'attitude de Tatiana. Tout au long du roman, je l'ai trouvé exécrable dans son rôle d'ado rebelle. Même après avoir pris connaissance du dénouement, je n'arrive pas à accepter ce comportement...
Concernant le dénouement, j'ai été surprise car je ne m'attendais pas du tout à ça mais en même temps, je ne comprends pas trop pour quoi l'auteure a choisi cette voie-là. L'épilogue tombe finalement un peu comme un cheveu sur la soupe.
Croc-Blanc de Jack London
Fils d'une louve et d'un chien de traîneau, Croc-Blanc connaît bien la loi du Grand Nord : manger ou être mangé.
Sa rencontre avec les hommes, ces dieux faiseurs de feu sera décisive. Sous l'autorité de son premier maître, il devient chien de traîneau. Mais un autre maître, sanguinaire et brutal, l'engage dans de cruels combats et réveille sa sauvagerie. De l'instinct du loup ou de celui du chien, lequel l'emportera ?
Honte à moi, je n'avais jamais lu ce classique de la littérature jeunesse... qui parle de loup en plus !
J'ai été, dès le départ, très surprise par la plume de Jack London, dense et parfois assez compliqué pour un roman conseillé dès 10 ans. Il y a pas mal de descriptions ainsi que des passages plutôt durs ou violents.
La vie de Croc-Blanc n'a pas été simple et, malgré un milieu de roman un peu long lorsqu'il se trouve dans la réserve indienne, j'avais hâte d'arriver au moment où tout s'arrange pour lui.
J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur écrive sous le point de vue du loup, avec ses réactions et ses sentiments face à ce qu'il lui arrive et surtout sa perception du monde qui l'entoure.
C'est, dans l'ensemble, un roman très triste mais en même temps très beau : je ne regrette pas de l'avoir enfin lu.
Les avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?