L'homme idéal existe. Il est QuébécoisDiane DucretEdition...

Par Autantenemporteleslivres

L'homme idéal existe. Il est Québécois
Diane Ducret
Editions Albin Michel
185 pages.

Résumé:

Elle, est française et parisienne. Lui, n'est pas du pays. Rien ne laissait supposer qu'ils allaient se rencontrer et se plaire. Et pourtant. Après avoir connu de nombreuses catastrophes sentimentales, elle l'a peut-être trouvé, enfin. Se pourrait-il qu'il soit l'homme idéal? Alors quand il lui propose de venir passer quelques jours chez lui, elle n'hésite pas très longtemps. La voilà partie pour une expérience hors du commun au pays des caribous, du froid et où les habitants parlent d'une étrange façon. L'habitant ne parle pas d'ailleurs: il jase. Il n'embrasse pas: il french. Il ne se déshabille pas: il se crisse à poèll. Vous l'aurez deviné: il est Québécois.

Mon avis:


Je remercie tout d'abord ma copine Marion pour m'avoir prêté ce livre que j'ai tout de suite commencé, car le résumé cocasse annonçait une lecture drôle et divertissante. Et je n'ai pas été déçue.
J'ai adoré ce roman. Je ne connaissais pas du tout l'auteure. Je ne sais d'ailleurs pas si elle est déjà allée au Québec, je n'ai pas vu de mention de ce genre dans sa biographie, mais elle décrit à merveille cet endroit, ses coutumes et cette façon de parler si particulière, mais non moins dénuée de charme.
Comme si on y était, on embarque avec l'héroïne de son roman dans ce pays aux températures polaires,pour y rejoindre un peintre Québécois qu'elle a rencontré à Paris. Elle va se retrouver dans un petit village, dans un chalet isolé au milieu des lacs et des caribous et elle va devoir se débrouiller avec le dialecte local. C'est un roman franchement hilarant. La différence linguistique donne souvent lieu à des quiproquos très drôles entre nos deux protagonistes. Je vous mets quelques répliques pour vous donner une idée de la chose:
"Il est tard et Cendrillon  a pris un méchant coup de vieux. Le soulier de vair en vrac, il faut que je file avant qu'il ne me voie à la lumière du jour dans cet état.
-T'es ben trop chaude pour conduire.
-Pardon?!
-J'appelle un taxi.
-Mais tu peux pas dire ça, je me suis bien tenue!
-ça veut dire que t'es trop saoule." (p.47)

Vous l'aurez compris le choc culturel est de mise dans ce livre. Mais pas que. L'auteure nous parle avec humour des difficultés rencontrées, des appréhensions que l'on a au début d'une relation amoureuse. Le premier baiser, la première fois, la pudeur, les problèmes de filles et tout ce qu'on aimerait garder secret sur nos habitudes de célibataire, telles que l'épilation plus qu'occasionnelle...On se retrouve forcément dans l'héroïne de cette histoire romantique, mais qui semble au finale si réelle, si proche de nous.

'' De retour dans le lit, il se love contre moi, je ne peux plus m'échapper. Question cruciale: comment faire savoir à un homme que l'on est indisposée, sans perdre de sa classe, ni de son potentiel de séduction?( ...)
- Ecoute, je sais pas comment te dire ça, je peux pas ces prochains jours... surprise!
-T'es-tu donc dans ta semaine? me demande-t-il totalement détendu.
- C'est pas la bonne semaine en tout cas.
-Chez vous on dit comment?
-Chez nous on dit pas!
- Mais comment un homme peut savoir alors, si vous dites rien?
- Si on va aux toilettes avec notre sac, c'est pas pour lui faire prendre l'air!" (p 74/75).
Diane Ducret à une plume légère, ''cash'', mais tellement humoristique, un peu à la Sophie Kinsella ou d'Helen Fielding pour ceux qui ont lu Bridget jones.
C'est un roman dépaysant, qui nous donne envie de faire des balades en traîneaux dans la neige et de manger des sucettes au sirop d'érable dans un jacuzzi extérieur par -20°C. Les Québécois sont décrits ici comme des gens chaleureux, attachants et très hospitaliers, ce qui m'a donné envie de découvrir un jour ce pays.
De plus, la fin bien qu'un peu décevante, car ce n'est pas la fin que moi j'avais imaginé, comporte une morale qui nous pousse à réfléchir, à nous remettre en question sur nos attentes et sur ce qui fait le vrai bonheur d'un couple. La dernière phrase, comme à l'image de tout le roman, comporte encore une fois une note d'humour qui nous fait déjà regretter de l'avoir terminé.
Pour conclure:
Que dire de plus à part foncez. Allez-y les yeux fermés c'est un régal!

Ma note: 18/20.