Auteur: Robin McKinley
Edition: Pocket
Genre: conte revisité, romance, fantastique
Parution: 2015 (poche France)
Pages: 246
Description: Belle était loin d’être aussi jolie que ses soeurs. A quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fût réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village perdu au fond des bois. Les hommes se firent forgeron et menuisier, retrouvant le goût et le talent des choses simples. Belle et ses deux soeurs s’occupèrent des tâches domestiques. Ils auraient pu tous vivre ainsi, heureux d’une existence différente, loin du luxe et des lumières de la ville. Mais le destin s’acharna encore et, lorsqu’elle dut se sacrifier, elle le fit avec grâce et courage.
Dans un château magique, entourée de serviteurs impalpables, elle affronta le monstre et sa question sans cesse répétée : « Belle, voulez-vous… ? »
Ceci est son histoire… une histoire d’amour et de rêve.
Enfin j’ai réussi à trouver le temps de le lire, et du temps il ne m’en a pas fallu beaucoup pour le finir ! La Belle et la Bête est de loin mon conte préféré, alors quand je vois une réécriture je ne peux m’empêcher de la lire. Le début est très axé sur la famille de Belle (dont le vrai prénom est ici Honneur), nous les voyons d’abord à l’apogée de leur fortune puis nous voyons comment ils ont tout perdu et donc le début de leur vie à la campagne. Cette partie prend quand même un bon morceau du livre, peut-être un quart je dirais, à peu près. Nous avons donc le temps de bien connaître Belle, ses soeurs et son père… et Grandcoeur bien sûr, ne l’oublions pas.
Puis arrive ce fameux moment, la Bête rencontre le père qui lui a volé une rose, et lui ordonne de lui envoyer une de ses filles s’il ne veut pas mourir. Bien entendu Belle se dévoue et va arriver dans un château enchanté aux milles richesses et beautés. Le plus important pour moi dans ce conte est de ressentir clairement le rapprochement entre la Belle et la Bête et surtout comprendre la naissance des sentiments de Belle car -il faut le dire- c’est tout de même une bête hideuse à faire peur, bon sang ! Cela je l’ai eu, et j’en suis vraiment contente !! Arrive ensuite le moment du départ provisioire de Belle ainsi que son retour et enfin la transformation.
Le conte est donc bien respecté, la réécriture est tout à fait fidèle à l’histoire. J’ai trouvé le personnage de la Bête très bien réalisé, j’ai vraiment ressenti son désarroi et sa douleur même s’il aurait pu être encore plus de mauvais poil -sans mauvais jeu de mot- à mon goût (en y repensant je trouve que la Bête de Disney fait plus peur que celle du livre). Belle est quant à elle un peu différente par rapport à celle que j’imagine mais elle est quand même très reconnaissable.
J’avais lu des avis dans lesquels la fin était critiquée par rapport au fait qu’elle était trop rapide. Alors certes, la tranformation ne prend qu’un paragraphe et certes une petite description du mariage n’aurait pas été du luxe mais moi, la longueur ne m’a pas dérangé plus que ça. C’est juste qu’il y a un point qui reste très obscure: combien de temps s’est-il passé entre la déclaration de Belle et la transformation de la Bête? Je croyais que cela avait pris seulement quelques secondes mais la Bête déclare qu’il lui a fallu dix mois pour réapprendre à marcher et d’un seul coup la famille et tout le village sont présents tout apprétés… Donc, je n’ai juste pas trop compris ce point. Et dernière chose, j’aurais bien aimé savoir quel prénom Belle donne à la Bête, dommage.
En bref, une très bonne réécriture du conte. On a beau connaître l’histoire, le roman nous emporte dans ce royaume enchanté plein de roses immortelles et d’une Bête pas si effrayante que ça. Une très belle histoire d’amour éternelle…
Note: 8,5/10