Merci aux
éditions Scrinéo !
La Comtesse de Ségur a été, est et sera « la grand-mère raconteuse d’histoires de millions de jeunes français et cela pour des générations et des générations ». Il est impossible d’imaginer une bibliothèque sans au moins un seul de ses livres. Sans Sophie et tous ses malheurs, sans Camille et Madeleine, sans Cadichon ou sans le Général Dourakine. Sophie, c’était la comtesse. Camille et Madeleine étaient ses deux petites filles. Et le Général a été inspiré par son père, Fiodor Rostopchine. Ainsi, la comtesse a toujours mis de sa vie dans ses écrits. Mais les lecteurs, qui ignorent parfois que son nom était Sophie Rostopchine et qu’elle était d’origine russe, savent-ils qu’à l’âge de huit ans, quand la Grande Armée de Napoléon est arrivée pour envahir la Russie, elle a dû quitter le domaine familial de Voronovo situé pas très loin de Moscou ? Et que son père, alors gouverneur général de Moscou, a « provoqué » son exil et celui de sa famille qui s’est terminé à Paris (là où Sophie a rencontré Eugène de Ségur) en incendiant la capitale ? Laisser des cendres plutôt que de se soumettre, de subir l’envahisseur, qu’il dorme dans son lit, qu’il se serve dans ses placards !
Fiodor a-t-il réellement brûler Moscou ? Comment et pourquoi ? Submergée par ses souvenirs, c’est la comtesse elle-même qui raconte à ses petites filles ces moments délicats de son enfance qui l’ont marquée à tout jamais. Assis à côté d’elles, le lecteur profite de cet émouvant retour dans le temps. L’Histoire s’ouvre à lui de manière passionnante, réminiscence brûlante racontée par quelqu’un qu’il « connaît » mais sur qui il a finalement encore beaucoup de choses à découvrir. Quand la Comtesse de Ségur vit brûler Moscou est un des quatre premiers titres de la collection Il était un jour des éditions Scrinéo débutée en Octobre 2015. Dirigée par Arthur Ténor, elle propose de courts romans sur des moments précis de l’histoire et plutôt éloignés les uns des autres. Ils sont à chaque fois traités par un auteur différent. Ici, Lorris Murail fait donc revivre la Comtesse de Ségur avec beaucoup d’émotion tout en enseignant simplement sur la campagne de Russie. Le récit est complété par un dossier riche et accessible.
Présentation de l’éditeur :
Quand on est la comtesse de Ségur, on sait raconter une histoire ! Et particulièrement celle de son enfance, lorsqu’elle était encore Sophie Rostopchine, fille du gouverneur de Moscou, durant l’invasion de Napoléon en Russie en 1812. Alors que l’armée est aux portes de la ville, il lui faut fuir, laisser tout ce qu’elle connaît derrière elle pour échapper au danger. Quitter son père aussi, et voir dans la nuit s’allumer un brasier sans fin, prêt à tout engloutir sur son passage. Au milieu de ce chaos, une énigme latente : est-il possible que son père ait réellement fait brûler Moscou ?
La Comtesse de Ségur sur ce blog
Un très bel album :