Less is more

Par Marie-Claude Rioux
Deux résolutions pour 2016. Comme on le sait, les résolutions sont souvent prises pour ne pas être tenues. Eh ben, l'une des deux n'est déjà pas tenue: j'ai manqué de volonté pour arrêter de fumer! C'est le seul vice qu'il me reste. Je vais le conserver encore un peu, mais pas trop longtemps.Pour l'autre résolution, c'est plutôt bien parti. Cette année, j'adopte la devise less is more, ce qui, concrètement, signifie dans mon cas: guérir ma boulimie de livres, désencombrer mes bibliothèques pour ne conserver que les livres que je compte relire, ceux que je vais prêter et ceux que je compte léguer à ma sauterelle. Ma bibliothèque compte vingt-sept livres de moins qu'en 2015! Je compte aussi acheter moins de livres et demander moins de services de presse afin que la qualité prime sur la quantité. Et bien évidemment, je compte diminuer ma PAL.Less is more, côté blogue... Compte tenu de mon emploi du temps hivernal plus que chargé, je visiterai moins de blogues pour mieux me consacrer à ceux que je suis assidûment. Et je publierai peut-être un peu moins souvent de billets.J'en viens aux commentaires… Une situation assez épineuse pour moi et qui prend beaucoup de mon temps. Qu'est-ce qu'une bonne gestion, une gestion épanouie des commentaires? Certains laissent des commentaires sur presque tous les blogues que je visite. Comment arrivent-ils à en visiter autant, à tout lire et laisser ensuite des commentaires? Combien de temps cela leur prend-il dans une journée? Et après, y retournent-ils pour lire la réponse éventuellement laissée. Si oui, comment savoir s'il y a une réponse? Et ceux qui ne répondent pas aux commentaires. C'est par choix ou par manque de temps? Y a-t-il des conséquences à ne pas répondre aux commentaires laissés sur son blogue? Si oui, lesquels? Personnellement, il y a plusieurs blogues que je visite sans jamais (ou rarement) laisser de commentaires. Parfois parce que je n'ai rien à dire sur le billet lu, parfois faute de temps, parfois faute d'inspiration. L'échange peut-il être à sens unique? Bien des questions toutes naïves en suspens. Si vous pouviez éclairer ma lanterne sur votre propre gestion, j'apprécierais et je pourrais y voir plus clair!Pour conclure, une initiative que je trouve géniale, tout à fait dans l'esprit less is moreDans le quartier de Ginza, à Tokyo, la librairie Morioka Shoten propose la vente d'un seul livre, différent chaque semaine. Yoshiyuki Morioka, l'homme derrière ce concept, vend cinquante-deux titres par année, soigneusement choisi. Chaque semaine, le libraire met tout en œuvre pour partager son plus récent coup de cœur. Le livre, placé bien en évidence au centre de la librairie, est entouré d'objets d'art inspirés par la lecture du livre choisi. Des lectures et des séances de signature sont aussi organisées. À une époque où règnent la surabondance d'offres et la tyrannie du choix, voilà une idée originale, complètement à contre-courant, et qui me plaît beaucoup.