de Amélie Nothomb ~en livre audio~ lu par Pulcherie Gadmer.
Amélie Nothomb nous raconte sa rencontre avec Pétronille Fanto, leur amour commun du champagne et leur amitié délirante.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de Nothomb. J’avais adoré Métaphysique des tubes et Stupeurs et tremblements (comment ça « comme tout le monde »?) mais le reste que j’avais lu d’elle ne m’avait pas vraiment captivé. Avec Pétronille, j’ai aimé renouer avec l’auteur et son écriture singulière, ses étincelles d’absurde dans la vie quotidienne, ses traits de justesse. Mais je dois avouer que j’ai compris quelle serait la fin un peu tôt et que je n’ai pas trouvé dans ce texte la profondeur que peut avoir cette auteure, ces idées en filigrane qui s’insinuent dans votre tête et vous donnent à réfléchir pendant des jours.
Mais cela est peut-être du au fait que c’est un livre très court que j’ai écouté et non lu (2h27).
Pendant que je jouais Pétronille sur le lecteur cd de mon PC, j’ai rangé ma chambre, me suis fait les ongles, colorié mon album spécial tatouages. Pourtant mon attention était toute au texte, je n’ai jamais oublié d’écouter ou zappé un moment. J’ai ressenti la musicalité des phrases et j’ai retenu certains passages très clairement, contrairement à mes a priori. Par contre, je trouve qu’écouter un texte (même si Pulcherie Gadmer est une très bonne conteuse) impose une distance avec l’auditeur et il en résulte quand même un manque d’intimité. Comme souvent lorsqu’il y a un intermédiaire, je trouve qu’il manque aussi une part d’appropriation. Le livre lu est une interprétation, en choisissant quand respirer, quand rallonger une syllabe ou telle ou telle intonation, la conteuse choisis à ma place. Je ne sais pas si c’est bien ou non, cela dépend des personnes. Dans mon cas, je crois que cela ne me dérange pas pour des livres qui n’ont pas vraiment d’importance pour moi mais mes chouchous resteront en format écrit et lu par moi seule.
Marion