Auteur : Scott Snyder, Greg Capullo
Traduction : ?
Date de publication : 2012-2015 (VO : 2011-2012)
Édition : Eaglemoss et Urban Comics
Synopsis : Après une longue période d’absence, Bruce Wayne est de retour sous le masque de Batman, à la poursuite d’un mystérieux assassin aux allures de hibou, et dont la prochaine cible n’est autre que… Bruce Wayne. Plus il progresse dans son enquête, plus le Chevalier Noir rassemble d’éléments sur les motivations de son ennemi. Il découvre alors une sombre vérité mêlant la famille Wayne aux fondations troubles de Gotham City.
Avis : ★★★★✩
Dans les tomes 7 et 8 de la collection Eaglemoss, on retrouve Batman pour une enquête contre un groupe tout droit sorti d’une vieille comptine de Gotham : la Cour des hiboux. Elle serait une société secrète, cachée dans l’ombre depuis la création de la ville, et qui régirait cette dernière de maintes façons. Pourtant, Bruce ne croit absolument pas à l’existence d’une telle « Cour ». Ce qui reste assez surprenant, même quand on apprend qu’il l’a cherché plus jeune sans jamais la trouver : il me semble que c’est tout de même plus crédible que des personnes qui reviennent d’entre les morts. Ou alors c’est une question d’ego et il refuse d’accepter qu’elle puisse officier sans qu’il ne le sache, sans qu’il ne la trouve.
En tous cas, il se retrouve dans une position où le doute n’est plus permis et il apprend à ses dépends que la Cour est bien là et qu’elle ne lui veut rien de bien. Dans un renversement de situation, on se rend compte que l’affaire est bien plus personnelle qu’on ne le pensait et qu’elle implique également Dick Grayson, le premier Golden Boy.
Les dessins sont magnifiques, mais venant de Greg Capullo on ne peut pas attendre autre chose. J’ai beaucoup aimé le rythme de l’histoire, les rebondissements et finalement, j’étais rivée à l’intrigue et je craignais vraiment pour Batman (de façon relative, ça reste Batman). À certains moments, on ne sait plus si on est dans la réalité ou en pleine hallucination et c’est vraiment très bien rendu. Lorsque Batman se retrouve dans un labyrinthe, des pages sont inversées et une note précise qu’il s’agit là d’une volonté des auteurs, pour « renforcer l’immersion du lecteur », mais personnellement ça m’a plus embrouillé qu’autre chose… Retourner un relié avec couverture rigide est sensiblement moins pratique que de retourner un fascicule. Et puis, allez savoir si le sens de lecture est également inversé ou non. Bref, ça m’a plus sorti de ma lecture qu’autre chose, ce qui est fort dommage parce que la confusion entre réel et hallucination avait fait un très bon boulot jusque là. Enfin, ça reste un détail.
À la fin du deuxième volume, plusieurs chapitres indépendants nous sont présentés, mais tous en lien avec la Cour des hiboux : La chute de la Maison Wayne où l’on suit le père d’Alfred, Jarvis, alors qu’il travaille encore pour les Waynes. Mais il vient de se rendre compte d’un secret terrible et il écrit une lettre à Alfred pour le sommer de ne pas venir travailler pour les Wayne : bien que ce soit – apparemment – le travail rêvé, c’est bien trop dangereux. Je n’en dis pas plus, mais vous vous doutez qu’Alfred ne recevra jamais cette lettre (et c’est tant mieux, Bruce Wayne sans son majordome ? Inconcevable). Puis, Premières neiges revient sur les origines de M. Freeze, son obsession avec le froid et son lien avec la Cour… L’esprit dans la machine est définitivement ma préférée, on y suit Harper Row et son frère Cullen qui vivent dans les mauvais quartiers de Gotham. Harper a une fascination pour l’électricité et répare les circuits électrique des sous-sols de la ville, mais se rend compte que Batman a un peu bidouillé ces derniers. Harper et Cullen n’ont pas de lien avec la Cour des hiboux, mais Harper a un rôle dans l’intrigue principale. Bref, des personnages très attachants que j’aimerai bien retrouver dans d’autres arcs !
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