L'aventure continue avec « La Bataille des rois » (Livre 1 de l'intégrale 2) toujours en format audio, lu par le formidable Bernard Métraux. Durée d'écoute : environ 14h. Une broutille. ;-)
Après le tumulte provoqué par la famille Lannister, au terme de moult complots, alliances et trahisons, le trône de fer a perdu son roi, laissant un héritage qui soulève bien des passions. Les seigneurs des quatre coins de Westeros s'autoproclament souverains légitimes et font des pactes (qui ne demandent qu'à être retournés). Résultat, l'action est assez lente et se perd en pourparlers, mais on devine déjà que les intrigues sont tricotées et détricotées à l'envi et annoncent un chaos indescriptible. De nouveaux personnages sont également introduits ou avancent d'un pas presque timide vers le devant de la scène (Theon Greyjoy, Melisandre la Rouge, Lady Meera et Jojen de Griseaux). Ils n'éclipsent pas encore les principaux concernés, même si rien n'est laissé au hasard non plus. Tyrion Lannister, envoyé par son père, se rend auprès de sa sœur Cersei et constate avec effarement que le jeune Joffrey est hors de contrôle. Notre Lutin place délicatement ses billes et éjecte avec habileté les petites mains trop zélées, coupables du désastre que l'on sait, après la condamnation hâtive de Ned Stark. Il constate aussi que la jolie Sansa s'étiole de jour en jour, se sentant plus trahie que jamais, apeurée, désespérée... Son sort est d'une tristesse abyssale. Quelque part dans la forêt, Arya a rejoint incognito des vilains bougres censés se rendre au Mur (elle espère ainsi prévenir Jon Snow) mais leur avancée est ralentie par les attaques répétées des guerriers qui traquent la fille du traître... ou un certain Gendry, fils illégitime de feu Robert Baratheon. De son côté Bran, le fils cadet des Stark, soupire d'ennui à Winterfell qu'il doit protéger jusqu'au retour de sa famille éclatée. Les souvenirs de son agression sont encore floues, le garçon a définitivement perdu l'usage de ses jambes mais frémit rien que de songer à Jaime Lannister, tenu captif par Robb Stark. Plus loin, la divine Daenerys Targaryen se console de ses pertes et traîne derrière elle ses jeunes dragons en traçant sa destinée, désormais réduite à une peau de chagrin.
C'est tout de même peu et frustrant, ça suppose aussi de ronger son frein et de spéculer à n'en plus finir. L'auteur a cependant bien ferré son lecteur (définitivement accro). J'hésite à poursuivre ma lecture avec le bouquin ou attendre la sortie du CD en mars. Je suis au supplice.
Gallimard / Coll. Écoutez Lire (Avril 2015) ♦ Traduit par Jean Sola (A Clash of Kings)
Cette série n'est que pure forfanterie, croyez-moi, je ne fais que pester !