Quel pied ! Je rentre d’un fabuleux périple de 8h00, Un Voyage avec Martin Scorsese à travers les cinémas américains et italiens.
C’est sur Arte, éditeur de ce coffret, que j’ai découvert le volet consacré au cinéma américain. Mais je n’en avais vu qu’un passage donc quand Cinetraficl’a proposé dans le cadre de son opération DVDtrafic, je n’ai pas hésité une seconde.
Le documentaire s’ouvre sur un Martin Scorsese qui nous explique, des étoiles dans les yeux, comment enfant, il empruntait inlassablement à la bibliothèque de son quartier le livre de Deems Taylor, intitulé Pictorial history o the movies, livre qu’il lisait et relisait, toujours avec la même passion. C’est justement de passion dont il est question ici. De sa passion pour le cinéma et de l’influence, que tous ces films ont pu avoir sur lui. Et plus que tout, son souhait est de transmettre cette passion en nous donnant, à nous spectateur, envie de les découvrir.
Je suis donc parti avec lui à la découverte de réalisateurs, de producteurs, des dilemmes et des rôles des uns et des autres. Je me suis promené dans des westerns, des films noirs et même des comédies musicales.
Parmi tous les films évoqués, l’extrait qui m‘a sans doute le plus marqué est tiré d’un film de 1945 signé John M. Stahl, intitulé Péché mortel. J’y ai découvert une Gene Tierney au visage angélique et au comportement diabolique. Un film que je me suis promis de voir rapidement.
Scorsese nous parle bien entendu réalisation, cadrage, photo, nous décortique certaines scènes. Il nous remet en mémoire des réalisateurs comme Ida Lupino, actrice-réalisatrice, Anthony Mann, Douglas Sirk, le roi du mélodrame, Robert Aldrich, Samuel Fuller, Erich Von Stroheim et aussi des incontournables comme Orson Welles, Elia Kazan, Stanley Kubrick ou John Cassavetes.
Après ce survol du cinéma américain, c’est dans le cinéma italien que le voyage se poursuit. Toujours cette sensation d’un Scorsese, heureux de nous faire découvrir ces films qu’il a vu enfant sur le poste de télévision familiale d’un modeste appartement d’Elizabeth Street à New York.
Alors que je m’attendais à être moins intéressé par cette partie, elle m’a encore plus emballé. J’ai trouvé le propos de Scorsese bien plus profond. Une profondeur sans doute induite par les films et les réalisateurs présentés.
Roberto Rossellini, Vittorio de Sica, Luchino Visconti, Federico Fellini, Michelangelo Antonioni, des réalisateurs fondateurs du cinéma italien dont on découvre ou redécouvre avec plaisir de larges extraits de films comme La Dolce vita, Le voleur de bicyclette, Païsa, Senso ou encore Rome, ville ouverte et la Magnani, Stromboli et Ingrid Bergman.
Là encore, je rentre de mon voyage avec une impressionnante liste de films à voir.
Sans être jamais didactique, ce voyage rend un bel hommage aux cinémas de ces deux cultures. Qu’elles soient américaines ou italiennes, autant d’influences qui ont fait de Martin Scorsese le réalisateur qu’il est devenu.
Un coffret Arte Éditions sorti en DVD et Blu-ray le 7 octobre 2015.
(sa page Facebook et son site)
Merci à Cinetrafic
pour son opération « un DVD contre une critique » !Allez visiter le site et découvrez toutes les séries à voir !
L'avis de Girlie Cinéphilie.