Auteur : Delphine Roux
Editeur : Philippe Picquier
Date de parution : 21 août 2015
114 pages
Quelle étonnante expérience de lecture ! J’ai lu ce roman en deux fois. D’abord, jusqu’à la page 40 et puis le reste.
Lorsque j’ai arrêté ma lecture, j’étais extrêmement déçue. J’attendais tellement de ce roman, j’en avais lu des critiques si positives que chaque page tournée ajoutait à ma sidération de ne pas accrocher, ni à l’histoire, et ni, surtout, à l’écriture (que j’imaginais plus… poétique, plus… profonde, plus… quelque chose d’indicible).
Et puis le lendemain matin, je l’ai repris, perplexe et bien décidée à trouver les arguments qui allaient me permettre de faire un billet à charge !
Et là, phénomène incroyable, retournement de situation, je lis page 42 cette fin de chapitre :
« Et puis je repars, redressant çà et là des gerbes culbutées, des petits bouddhas bancals. Je repars léger et pourtant toujours quelque peu alourdi de gravillons gris dans les chaussures.
Des scrupules, aurait dit mon père. »
Totalement sous le charme de ces derniers mots. Ah ! la séduction, à quoi ça tient quand même !!!
Et ça ne s’est pas arrêté là, page 44 :
« Je ne veux plus rentrer dans les histoires. La mienne, même minuscule, me suffit amplement. »
Page 46 :
« Certes, j’ai des cartes en main. Force est de constater que je me refuse le pus souvent à les distribuer. »
Bref ! Toutes ces fins de chapitres m’enthousiasmaient tant que j’ai fini par lâcher prise et me laisser bercer par la douceur de la narration, par la mélancolie qui se dégage du texte et j’ai fondu.
A ceux qui veulent savoir de quoi parle ce roman, il suffit de lire la quatrième de couverture (que je ne copierai pas ici), tout est y est dit. Rrrrrr ! Ca m’énerve ! J’aime tellement découvrir un livre (mais pour les films c’est la même chose) sans en rien savoir que je ne supporte plus du tout les notes des éditeurs.
Alors, je ne sais pas s’il me restera de grands souvenirs de ce roman dans quelques jours (j’oublie si vite… surtout lorsque le livre est court… et qu’il ne m’a pas marquée plus que ça…), mais ce fut finalement et contre toute attente, un moment de lecture agréable.