Titre : Le Cirque des rêves (The Night Circus)
Auteur : Erin Morgenstern
Narration : Jim Dale
Date de publication : 2015 (VO : 2011)
Édition : PocketPages : 576
ISBN : 2266247522
Synopsis : « Le cirque arrive sans crier gare. Aucune annonce ne précède sa venue, aucune affiche sur les réverbères, aucune publicité dans les journaux. Il est simplement là, alors qu’hier il ne l’était pas. »
Sous les chapiteaux rayés de noir et de blanc, c’est une expérience unique, une fête pour les sens où chaque visiteur peut se perdre avec délice dans un dédale de nuages, flâner dans un luxuriant jardin de glace, s’émerveiller de la souplesse de la contorsionniste au tatouage et se laisser enivrer par les effluves de caramel et de cannelle qui flottent dans l’air. Bienvenue au Cirque des Rêves.
Cependant, derrière la fumée et les miroirs, la compétition fait rage. Deux jeunes illusionnistes, Celia et Marco, s’affrontent, rivalisant d’audace et d’imagination, dans une sorte de combat magique, pour lequel ils sont entraînés depuis l’enfance par leurs étranges et lunatiques professeurs.
À la fois magique et séduisant, le Cirque des Rêves est une ensorcelante et universelle histoire d’amour.
Avis : ★★✩✩✩
Mon premier livre audio de cette année, avec un fabuleux narrateur, qui m’a permis de rester rivée à cette histoire jusqu’au bout, alors que je m’en serai probablement vite désintéressée si je l’avais lue. Cela faisait plusieurs fois que je voyais ce livre passer sur des blogs mais finalement, j’y suis entrée sans rien savoir de l’histoire. Si la romance n’est pas un de mes genres de prédilection, j’apprécie suffisamment ces histoires quand elles sont bien menées et je n’ai pas trouvé que c’était le cas ici : assez cliché et trop rapide à mon goût. Le fait que les personnages principaux soient très plats, très mous et sans trop de substance ne fait rien pour arranger les choses…
Ce qui sauve un peu l’histoire – je trouve, ce sont les personnages de Poppet, son frère jumeau Widget, et Bailey, beaucoup plus intéressants que Celia et Marco. Je ne doute pas que si l’histoire avait été à propos d’eux, je me serai beaucoup moins ennuyée. C’est aussi pour cela que la fin m’a plu.
J’ai supprimé une partie du résumé de l’éditeur, parce que tout y était raconté et que ça gâche le peu de suspens que le livre veut bien nous offrir. Entendons-nous bien : si vous êtes suffisamment amoureux d’histoires et que vous en consommez régulièrement (en films, séries, ou livres), vous comprendrez très tôt comment l’histoire va se terminer, mais aussi ce que les personnages ignorent. Et quand vous savez tout ça, mais que les personnages continuent à se poser des questions sur trois cent pages, ça devient vite lassant.
S’il y a bien une chose que je n’apprécie pas, ce sont les facilités narratives. Écrire, c’est compliqué, d’accord, mais il faudrait voir à ne pas prendre les lecteurs pour des idiots. Celia et Marco sont « entraînés » depuis leur enfance, la première par son père, le second par un mentor qui le récupère de l’orphelinat. Ces deux hommes sont des sociopathes mais ça ne semble choquer personne. Après tout, il est bien courant de préparer des enfants à se « battre » pour montrer qui est le plus fort, plutôt que de se battre soi-même. Et puis, tant qu’à faire, mieux vaut ne rien leur expliquer, les laisser macérer dans l’ignorance pendant des années avant qu’ils ne comprennent ce qui se passe. Autant dire que je trouve ça tellement peu crédible que je n’ai pas réussi à vraiment entrer dans l’histoire. De plus, je ne comprendrai jamais ce lieu commun où les mentors ne disent pas tout à leurs élèves, surtout quand cela leur permettrait tout simplement d’être mieux préparés, de savoir ce qu’ils font et pourquoi pas, de réussir. Mais non, parce que ça permet de conserver un semblant de suspens (pour certains j’imagine) sur des centaines de pages.
Enfin, si vous voulez une histoire où la magie est fascinante, où des personnes combattent fièrement avec des sorts et enchantements, passez votre chemin. Ici, la magie n’a finalement qu’un rôle mineur et elle est loin d’être aussi intéressante que ce que le résumé laisse penser… Une petite déception pour le début d’année et pour le commencement du challenge « Voix d’auteures », mais je relativise, ça m’a occupé pendant que je m’essayais au crochet.
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