Daphné du Maurier – Rebecca ***

Par Laure F. @LFolavril

Éditeur : Le Livre de Poche – Date de parution : 2015 – 443 pages

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Je vous présente aujourd’hui ma toute première lecture dans le cadre du Challenge des 100 livres… Il s’agit de Rebecca, de Daphné du Maurier, qui m’attendait bien sagement dans ma PAL depuis quelques mois.

Présentation de l’éditeur : « J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley. » Ainsi débute le plus célèbre roman de Daphné du Maurier, qu’Alfred Hitchcock adapta en 1940 et qui n’a rien perdu de son charme vénéneux. dans une somptueuse propriété de la côté anglaise, hantée par le souvenir d’une première épouse disparue, une jeune mariée intimidée, un veuf taciturne, une gouvernante vêtue de noir s’observent dans un huis clos étouffant… Entre conte gothique et suspense psychologique, Rebecca entremêle les passions et les haines, les silences et les menaces avec, en bruit de fond, le ressac de la mer sur les galets de la crique…

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C’est à Monte-Carlo que la narratrice fait la rencontre du mystérieux Maxim de Winter. D’après les rumeurs, sa femme est morte noyée il y a quelques mois et il ne se remet pas de sa tragique disparition. C’est un homme secret, taciturne. Mais très vite, elle en tombe amoureuse et il la demande en mariage.

La jeune mariée se retrouve à Manderley, l’immense manoir situé sur la côte anglaise dans lequel vit Maxim avec une poignée de domestiques. La demeure, tout comme le personnel et le mari, semblent hantés par le souvenir de la première épouse, Rebecca. Elle semble partout. Ses appartements sont encore intacts, entretenus de façon un peu morbide par son ancienne femme de chambre, Mrs. Danvers. Lorsqu’elle les fait visiter à la jeune mariée, les paroles de la domestique m’ont glacé le sang… « On ne croirait pas qu’elle est partie depuis si longtemps, à voir tout cela, n’est-ce pas ? On croirait qu’elle vient de sortir et qu’elle va rentrer ce soir même. »

L’atmosphère de ce roman gothique devient vite angoissante. On sent le parfum des embruns, on entend le bruit de la mer et de son ressac. La tension grimpe doucement avec les non-dits, les conversations étouffées, l’aile ouest de la maison qui demeure plongée dans l’obscurité et inaccessible. Et Mrs. Danvers, toute vêtue de noir, se déplaçant sournoisement dans les couloirs…

L’écriture de ce thriller psychologique qui fait froid dans le dos est tout simplement sublime. Le suspense et l’attente nous saisissent à la gorge tout au long du roman. Sans dévoiler l’intrigue qui reflète une maîtrise parfaite de l’écriture et du suspense, je peux juste dire que je ne m’attendais absolument pas à un tel revirement.

Nous ne connaîtrons jamais le nom de l’héroïne qui parle à la première personne, ce qui participe de l’identification au personnage et nous invite à nous mettre à sa place. Nous nous projetons complètement dans l’histoire. La tension atteint son paroxysme dans les dernières pages. C’est après avoir lu les derniers mots, puis les avoir relus, et refermé le livre que j’ai accusé le coup. C’est limite si on ne pousse pas un soupir de soulagement en refermant ce livre.

Rebecca est un très grand roman que je ne suis pas prête d’oublier. J’ai encore le cœur crispé et je n’ai qu’une hâte : me plonger dès à présent dans le film d’Hitchcock.

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« Ici, me dis-je, nous avons vécu, nous avons été heureux. ceci était à nous, pour si peu de temps que ce fût. Nous avons beau ne passer que deux nuits seulement sous un toit, nous y laissons derrière nous quelque chose de nous-mêmes. »

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Petit rappel concernant ma progression dans le Challenge des 100 livres à avoir lus au moins une fois dans sa vie… j’avais à mon actif 29 livres lus, il m’en restait donc 71 à lire.

30 / 100

*Bon, The Crazy Books Company, je suis impatiente de lire vos billets !! June and Cie, Un Charmant petit monstre lit tout cru, Le Brocoli de Merlin, Petit Pingouin vert, Adlyn Loompa (non non, je ne mets absolument pas la pression :D)