L'univers Ultimate arrive à sa fin. Ce dernier épisode de Ultimate End, la mini-série de Brian Michael Bendis et Mark Bagley, est également le dernier de la gamme et le premier d'une nouvelle ère.

Dire que Ultimate End est de qualité serait mentir. Dire que la série est inintéressante serait une grande preuve de mauvaise foi. Mais, apparemment, lorsque Bendis est aux commandes, la bonne foi de certains s'envole en fumée. Ce qui est intéressant est le travail méta de l'auteur disant au revoir à ses créations et expliquant par des biais détournés qu'il est enfin temps que les deux ères se retrouvent.

L'autre chose plutôt intéressante est le fait que le scénariste utilise à très bon escient le contexte imposé par Secret Wars pour montrer des personnages qui apprennent que toute leur existence repose sur un mensonge, une manipulation. Ainsi, Bagley réalise d'énormes trombinoscopes des personnages réagissant à ce qu'ils viennent d'apprendre. D'ailleurs, Bendis pointe du doigt ce qui manque vraiment à la maxi-série de Jonathan Hickman et Esad Ribic qui aurait mieux installé le conflit au sein de Battleworld vu au début de son septième épisode.

Toujours en rapport avec Secret Wars, Bendis nous dévoile le vrai cadeau qui a été fait à Miles Morales à la fin de la saga. Cela laisse de nombreuses questions en suspens et ne peut qu'attiser ma curiosité envers la série Spider-Man de Bendis et Sara Pichelli à venir. C'est plutôt positif.

Malgré toutes ces qualités, Ultimate End est un ensemble difforme, pas forcément bien foutu, et pas des plus passionnant à lire. En revanche, Bagley assure gérant à merveille le casting très large de la série. Je me suis amusé à jouer au jeu du qui est qui, et c'est plutôt facile.

Ultimate End #5

Marvel Comics * Par Brian Michael Bendis & Mark Bagley * $3.99
C'est un peu difficile de juger Ultimate End, il s'agit des adieux d'un auteur au monde qu'il a créé. Ça regorge d'amour mais ce n'est pas pour autant que c'est bien.