Mimine est très contente. Mimine, elle a enfin achevé la première lecture du Challenge des 100, choisie par vous, mes chatons, en début de mois. Eh oui, nombreux vous avez été à voter pour Alice au pays des merveilles, lecture dont je vous avoue n'était pas celle qui me faisait le plus envie. Qu'à cela ne tienne, c'était l'occasion ou jamais de débroussailler mon inculture.
J'admets que je n'ai jamais vraiment compris l'engouement que cette petite histoire d'à peine une centaine de pages avait pu créer. Il faut dire que je ne suis pas une grande fan de l'univers à la base. Déjà, le dessin-animé ne m'a jamais vraiment fait rêver, me faisant plus peur étant petite qu'autre chose (l'épisode des huîtres est dans le top 5 des Moments Les Plus Glauques de mon enfance). Et puis le film de Tim Burton... non je préfère ne pas en parler, ça va m'énerver.
Et pourtant je ne peux pas échapper à la pléthore de références dans la musique comme " White Rabbit " Jefferson Airplane pour ne citer qu'eux repris ensuite par Grace Potter and the Nocturnals <3 ; dans le cinéma notamment dans The Guest avec Dan Stevens (aka Matthew Crawley de Downton Abbey, ici avec 15 kilos de moins, musclé et waouh) (petit thriller indé badass qui s'barre en cacahuètes comme j'aime et que je vous conseille de voir) ; et dans la littérature, dernièrement dans mon coup de coeur ultime de La Passe-Miroir de Christelle Dabos. Je me suis rendue compte à quel point le roman de Carroll faisait partie de la culture pop et repousser sa lecture est devenu impossible.
Si l'histoire m'est ultra connue, une petite fille du nom d'Alice qui se retrouve dans un monde imaginaire à la poursuite d'un lapin en retard, le texte en lui-même et ce qu'il réserve me le sont beaucoup moins. J'ai bien aimé l'humour qui en résulte avec des jeux de mot et de situation. Ils perdent, je pense, beaucoup de leur saveur avec la traduction française. J'ai fait quelques petites recherches sur la conception de l'oeuvre et j'ai été assez surprise d'apprendre que le roman n'était pas destiné en premier lieu aux enfants. Et pourtant, les nombreuses références à l'éducation du XIXe siècle et à l'apprentissage de comptines célèbres du temps de Carroll sont fait mention, comme une critique à un mode d'enseignement pompeux et rébarbatif. Le côté ludique que Carroll veut transmettre m'a particulièrement frappée, comme si l'imagination et la fantaisie ne devrait pas être exclue de l'éducation d'un enfant, d'autant plus que ce n'était pas vraiment d'actualité à cette époque.
La logique propre au Pays des Merveilles accompagne la petite Alice qui, bien élevée et étriquée par l'éducation qu'on lui donne, refuse de comprendre une autre façon de voir les choses. Et encore une fois, cette fantaisie de la part de Carroll m'a agréablement surprise.
J'ai été cependant moins sensible à l'histoire en elle-même qui reste très proche du dessin-animé. Je peux faire tous les efforts du monde, mais je pense pas qu'Alice soit ma came. Trop vieille (c'est un bien grand mot, on est d'accord) peut-être ? En tout cas, j'aurais essayé et je peux maintenant compter Alice au Pays des Merveilles dans mes livres lus. CHECK.
Pour finir en beauté, une petite photo de Matthew Dan Stevens. Dans The Guest.
Je ne m'en lasse pas.