Suite Scarlett – Maureen Johnson

Couverture Suite Scarlett

Résumé :

« En plein cœur de New York, un hôtel qui fut grandiose, une famille comme on en rêverait, une fratrie d’adolescents qui s’adorent et s’exaspèrent, une pièce de théâtre à monter en cachette, un premier amour grisant, et, dans la suite Empire, une cliente aussi excentrique qu’envahissante… Scarlett ne regrettera pas d’être restée cet été!
Amours, gags, secrets, rivalités… Un roman chaleureux et drôle pour rire et rêver! »

Mon avis :

Avant de commencer ce livre, je n’avais pas prêté attention au fait qu’il appartenait à la collection Gallimard Jeunesse. Et en réalité, je n’ai pas eu l’impression que cette chick-lit soit destinée aux jeunes plus qu’aux autres. A mon avis, on peut apprécier cette lecture à tous âges!

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Dans ce livre nous suivons donc les aventures de la famille Martin, propriétaire de l’hôtel Hopewell à New York. Cependant, ne vous y trompez pas. Certes ils ont un hôtel, mais ils sont loin de rouler sur l’or, car ils n’arrivent pas à faire face à la concurrence. Leurs chambres sont vieilles et défraîchies et n’attirent plus grand monde. Les parents sont donc contraint de se séparer peu à peu de leurs employés, mettant leurs enfants à contribution pour la cuisine et autres tâches ménagères. Et c’est d’ailleurs sur eux que se concentrent le livre : Spencer, l’aîné et seul garçon, qui aspire à une grande carrière d’acteur à Broadway ; Lola qui travaille dans un grand magasin de luxe et qui sort avec Chip, un garçon pas très futé mais riche ; Scarlett, qui vient tout juste de fêter ses quinze ans et enfin Marlène, jeune fille de 11 ans en rémission d’une leucémie.
Au début du livre, j’ai pensé que l’histoire serait centrée uniquement sur Scarlett. Mais en réalité, toute la fratrie se retrouve liée d’une façon ou d’une autre, et on rencontre aussi fréquemment Spencer, Lola que Marlène.

Tous les garçons tombaient en pâmoison devant elle. Ce n’était pas sa faute, et Scarlett ne lui en voulait pas. Promis juré, ça ne lui avait jamais posé le moindre problème, jusqu’à ce soir. Pourtant, à sa grande surprise, Eric ne s’intéressait pas du tout à ce qu’il se passait de l’autre côté de la vitre. Il la fixait, elle, Scarlett Martin. Et il souriait.

J’ai bien aimé les différents personnages tout au long du livre. Scarlett, bien que très très très naïve est assez attachante. J’ai aimé l’accompagner dans ses diverses aventures dans les rues de New York. Lola et Marlène sont quant à elles beaucoup moins attachantes, enfin selon moi, mais elles apportent quelque chose au livre. Sans elle, le tout aurait été un peu plus plat et donc moins intéressant. En revanche, j’ai adoré le personnage de Spencer. J’ai aimé sa façon d’être, le fait qu’il se donne les moyens d’y arriver et surtout le fait qu’il soit aussi protecteur avec ses sœurs.

Le personnage Mrs Amberson m’a bien fait rire. Cette femme, qui est une vedette de Broadway plus tout jeune, va venir chambouler l’été de la famille Martin, pour le meilleur mais surtout pour le pire! Elle n’appelle pas Scarlett par son nom, mais O’Hara et ça nous donne une petite idée de sa personnalité. C’est sur elle que repose tout le livre en fait, sans elle, il n’y aurait pas d’histoire.
Enfin, dernier personnage très présent dans le livre, celui d’Eric. Je n’ai pas réussi à m’attacher à lui. Il était trop idéalisé, l’auteur en fait des tonnes et des tonnes et ça m’a dérangé. En fait, on ne peut pas vraiment se faire sa propre opinion sur lui…

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En ce qui concerne le style de l’auteur, je l’ai plutôt bien aimé. C’est léger, frais et sympathique. Après, je pense que c’est plutôt le genre de livre à lire sur le bord de la plage, tranquillement en été. Pour le coup, on peut dire que c’est une vraie lecture sans prise de tête. Pas besoin de réfléchir, tout s’enchaîne très bien, on n’est jamais perdu dans notre lecture (même si quelques phrases sont parfois maladroites). C’est sûrement parce que la plume de l’auteure est très simple que ce livre est qualifié de littérature jeunesse. Et c’est malheureusement cette simplicité qui m’a empêché d’avoir un coup de cœur pour ce livre : j’ai apprécié l’histoire, mais ce n’est pas un livre dans lequel on se laisse absorber.

Elle émit un petit rire nerveux – tel le cri du chien-chien à sa mémère dont les poils seraient restés coincés dans une fermeture éclair. Pas très excitant. Sans compter qu’elle transpirait comme un bœuf et avait sur les bras dix kilos de linge de sale… Vraiment pas sexy.

J’ai beaucoup aimé la fin du livre. On ne s’attend pas à ça et cela créer une petite surprise qui permet de terminer cette lecture sur une bonne note. En revanche, j’ai vu qu’il y avait un tome 2. Je ne serais pas contre l’idée de le lire, mais je ne sais pas trop où l’auteure peut nous mener car pour moi, à la fin de ce livre, la boucle est bouclée. Mais bon, pourquoi pas!

En bref, c’est un livre sympathique que je vous conseille pour une lecture assurément sans prise de tête. Le style est léger et même avec ses 384 pages, il se lit plutôt rapidement. On passe un bon moment au côté de la fratrie Martin et on partage avec eux un été plein de rebondissements où il n’y a pas de place pour l’ennui.

Je trouve ma chronique pour ce livre assez courte. Mais le livre est tellement simple que je ne vois pas ce que je peux dire de plus, je n’arrive pas à expliquer correctement ce que je veux dire ahaha. Lisez-le et vous comprendrez mon ressenti!

Note : 15/20
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Pourquoi Eric, monsieur Bonnes Manières du Sud version 1877, ne lui avait-il pas proposé de monter ?
Plusieurs raisons étaient possibles. Ou il était malade. Ou encore un documentaire sur la guerre de Sécession passait à la télé, et sa grand-mère lui avait interdit de regarder toute émission sur le sujet avec une fille de Yankees.