Titre : Ma mère ne m’a jamais donné la main
Auteur : Thierry Magnier
Photographe : Francis Jolly
Editions : Le bec en l’air
Date de parution : janvier 2015
91 pages
Collection Collatéral : elle croise littérature et photographie contemporaines…
Comme il est mystérieux ce petit texte ! Il ne dit pas grand-chose, il révèle des bribes, des morceaux d’événements, des fragments de vie, à l’unisson avec des photos très travaillées et qui créent un climat irréel, poétique. Et en même temps, il se dégage une atmosphère lourde d’un malaise qui prend forme au fur et à mesure qu’on avance avec les personnages dans ce pays qui ne dit jamais son nom mais qu’on identifie parfaitement, jusqu’à ne plus savoir du tout à la fin ce qu’il en est vraiment (la dernière phrase du texte m’a complètement perturbée). Alors, j’ai repris certains passages du texte pour me faire une opinion tangible… et aujourd’hui, à l’heure où j’écris ces quelques mots… je ne suis sûre de rien…
Ca n’a pas l’air comme ça, mais j’ai été très sensible à cette création. Et l’idée d’appuyer le texte sur des photos est excellente ! D’autant plus que les créateurs sont tous les deux allés dans la même direction : un réel pas trop réel mais un peu quand même… comme des souvenirs qui s’étiolent, s’estompent et réapparaissent au gré de la volonté d’une mémoire décousue.
Pour finir, puisque je ne l’ai toujours pas dit. J’ai énormément aimé les photos ! Plus que le texte ? Peut-être… En tout cas, elles m’ont aidée à entrer dans le monde fantomatique de l’esprit torturé du personnage.
Belle idée que cette collection dont je ne connais pas (encore ?) les autres œuvres.