On se rend ensuite sur Spider-Island, où Flash Thompson, alias l'agent Venom, fait de son mieux pour lutter contre l'infection généralisée qui a transformé la ville en monstres arachnides, au service de la perfide Reine-Araignée. C'est une histoire violente et d'action, où les personnages subissent des métamorphoses, à cause leur condition première (le Loup-Garou par exemple) où en raison de manipulation génétiques et d'expériences (un sérum qui va bouleverser le code génétique des infectés pour les guérir. Oui, bof. Christos Gage fait de son mieux pour nous inclure dans on récit, Paco Diaz envoie des pages pleines de puch, mais ça ne bouleversera pas grand monde. Le mensuel s'achève avec Spider-Verse, dont les aventures sont axées autour de la jeune et jolie Gwen Stacy.
L'héroïne de l'histoire semble être une Gwen amnésique, qui a parfois quelques vagues souvenirs de son existence précédente (je ne parle pas de la Gwen petite amie de Peter, mais de celle qui joue dans un groupe de rock et endosse le costume de Spider-Gwen) mais rien de plus. Du coup elle se balade dans son justaucorps et s'en va donner la raclée à quelques méchants malheureux, comme le Chacal et ses hommes qui ont la mauvaise idée d'aller piller des tombes juste sous le nez de la belle blonde. Mike Costa a accepté ce qui ressemble d'emblée à une mission impossible. Spider-Verse fonctionnait comme une gigantesque course à travers les dimensions, un chassé croisé très divertissant entre tous ces mondes, tous ces Spider-Men, où les surprises n'en finissaient plus, pour le plaisir du lecteur. Avec les Secret Wars et le Battleword apparu ex nihilo aux ordres de Fatalis, il ne reste plus qu'un seul monde, une seule dimension, même si ce monde est divisé en une multitude de territoires ou peuvent cohabiter plusieurs versions d'un même personnage. Cela dit, et c'est à mettre au mérite du scénariste, il semblerait qu'un lien mystérieux unisse plusieurs avatars arachnéens, ce qui explique qu'ils finissent par se retrouver, et s'associer. C'est ainsi que Billy Braddock (Spider UK), le Spider-Man de l'Inde, ou encore notre Spider-Gwen peuvent interagir sans que cela paraisse impossible à accepter. Une Gwen qui de surcroît accepte un emploi chez le maire de la ville, Norman Osborn, dont les entreprises sont le fleuron industriel du pays. Le but secret est de s'introduire dans les fichiers secrets d'Osborn, et d'en savoir plus sur son propre passé. Elle devrait en effet être morte, précipitée d'un pont (comme vous le savez tous) et se sentir bien vivante à l'insu de tous, voilà qui la perturbe quelque peu.... Au dessin, Andre Araujo qui continue de sortir des planches académiques, pas désagréables mais pas non plus d'une beauté stupéfiante. C'est essentiel, juvénile dans le trait, la colorisation accompagne gentillement son travail, pourquoi pas. Et en bonus vous lirez en fin d'épisode les aventures de Spider-Ham, la version "cochon" qui a aussi son rôle à jouer dans cette série, et que je préfère taire ici même pour ne pas vous spoiler le premier coup de théâtre du numéro un. C'est presque ma série préfére de cette revue kiosque
Verdict "Secret Wars" : Oui mais peut mieux faire. Les attentes ne sont pas toutes respectées, et ce magazine est loin d'être le meilleur et de réaliser tout son potentiel.
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