A quatorze ans, le père de Jesse a massacré sa famille à coups de fusil avant de retourner l’arme contre lui. Seul le garçon est sorti vivant de cette tuerie. Recueilli par son grand-père puis par l’une de ses tantes, Jesse a malheureusement un passé trop lourd et trop présent pour que cela fonctionne. Il est donc envoyé dans un orphelinat. Là, il est « repéré » et adopté par le Docteur Pedersen, un homme qui veut faire de ses enfants des savants, qui encourage toute la famille à engloutir des quantités impressionnantes de nourriture à chaque repas et qui a fait de sa femme une alcoolique. Chez les Pedersen, Jesse commence à apprendre ce qu’il faut pour devenir médecin. Quand il les quitte, il mène une vie d’étudiant fauché. Jesse tombe ensuite amoureux d’Hélène, la fille d’un grand médecin. Futur grand-chirurgien lui-même et entre autres péripéties de l’existence, il l’épouse et a avec elle deux filles : Jeanne et Michelle. Cette dernière, produit de la Contre-culture des années 1960, emporte plus tard son père dans un énième tourbillon dramatique.
Car Le pays des merveilles est un roman dans lequel le héros tragique se bat de la première à la dernière page pour survivre. Jesse doit sans cesse faire des choix qui, il l’espère, pourront lui permettre de garder un certain équilibre dangereusement menacé par son vécu et la société dans laquelle il vit. La personnalité du jeune homme reste un peu confuse au final mais Jesse, dans son combat, ressemble incontestablement au lecteur auquel il enseigne quelque chose de très beau si celui-ci désire profiter d’une vie meilleure : l’amour. L’amour lui a toujours permis de ne pas devenir fou. De la Grande Dépression à l’Amérique de la contestation, ce roman de Joyce Carol Oates paru en 1971 qui se trouve être le quatrième ouvrage du Wonderland Quartet (Tétralogie du Pays des merveilles), agit comme un « page turner » sur le destin des êtres humains. L’auteur de Mudwoman a en effet une plume à l’emprise incroyable. Elle guide cette œuvre violente et dérangeante mais absolument et constamment fascinante.
Présentation de l’éditeur :
Le pays des merveilles commencent exactement là où tant de récits finissent : dans un bain de sang. A quatorze ans, Jesse échappe miraculeusement aux coups de feu tirés par son père qui a déjà massacré toute la famille. A la recherche de son identité, de sa personnalité, Jesse qui changera plusieurs fois de nom et de vies, n’en finira pas d’explorer aussi « ce pays de merveilles » aux tragiques convulsions. J.C.Oates invite manifestement à une lecture symbolique de son œuvre. Elle dresse, à travers le destin exceptionnel et romanesque de ses héros, une peinture angoissée de l’Amérique, ce territoire excessif et terrifiant qui nous livre ses façades et ses richesses, tantôt ses recoins et sa misère. J.C.Oates est l’une des grandes romancières classiques de notre temps. « J’ai, dit-elle, l’ambition balzacienne de mettre le monde entier dans un livre. »
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