Tout d'abord sachez que ce roman est une lecture commune avec Lily du blog Althea in Wonderland et Charlotte du blog Les Voyages Littéraires. C'est un roman que j'avais envie de découvrir, mais pas nécessairement toute seule, car le résumé est assez répugnant. A vrai dire, je culpabilise un peu de mettre une note aussi élevée à un roman avec un sujet aussi horrible. Je ne saurais pas vraiment vous expliquer ce qui m'a séduite, peut-être que c'est la plume de l'auteure ou le sujet totalement inédit... Toujours est-il que je me suis laissé prendre par l'histoire malgré qu'elle soit cousue de fils blancs.
Afin de pouvoir mettre en place sa vengeance qu'il prépare depuis douze ans, Caleb va s'intéresser de manière aléatoire à une jeune américaine de 18 ans, qui semble parfaite pour le rôle qu'il lui réserve. C'est comme ça qu'une innocente jeune fille va se retrouver prisonnière et avec l'obligation d'obéir, sous peine de représailles. J'ai beaucoup de mal avec la notion de Dark Romance, je trouve ça difficile d'associer une telle histoire à une romance, même si le syndrome de Stockholm est une forme d'amour.
En lisant le résumé, je m'attendais à quelque chose d'horriblement pire. Dans le sens où avec le huis-clos, je pensais que la dimension psychologique prendrait un tournant important, seulement c'est davantage physique. Et c'est probablement parce qu'on survole les émotions profondes des héros que l'histoire devient supportable. L'alternance contribue également à ne pas étouffer, on ne ressent pas l'enfermement de la même manière et on voit Caleb se poser des questions, ce qui rend les choses plus humaines et enlève un poids au lecteur. C'est étrange, mais à chaque page tournée, une curiosité malsaine prend le dessus et j'avais envie de connaître la suite des évènements et son dénouement. Je déplore cependant quelques lenteurs dans le début du roman et même si je ne me suis pas ennuyée, j'ai trouvé que c'était un peu mou, sans prise risque, puisque le schéma se répétait.
A côté de ça, j'ai trouvé l'héroïne trop effacée et ses humeurs sont difficiles à suivre, sa capitulation est trop rapide et sachant qu'on alterne entre son enfer et Caleb, on a du mal à comprendre à quel moment les choses ont changé pour elle. Je ne dis pas que je n'ai pas éprouvé d'empathie pour elle, car ce qu'elle vit est horrible, seulement le plus intrigant c'est Caleb. On perçoit son évolution et même si on le déteste, et qu'on ne lui pardonne rien on veut le voir devenir meilleur et surtout on veut le voir éprouver du regret, sentir qu'il n'est pas totalement le monstre qu'il laisse paraître. C'est glauque, mais j'ai envie de découvrir la suite pour savoir ce que nous réserve l'auteur, donc rendez-vous au mai 2016 !