Jacob Lev, inspecteur du LAPD et fils de rabbin, est chargé par une mystérieuse section des " Projets spéciaux " d'enquêter sur la présence d'une tête, sans corps, dans une maison abandonnée de la colline d'Hollywood. Sur le plan de travail de la cuisine, le mot " Justice " a été gravé en hébreu.
Un thriller avec un tueur en série et en toile de fond les mystères de la mythologie juive et une incursion dans le ghetto de Prague, ça me paraissait suffisant pour m'attaquer à cet ouvrage. Las, le combat a tourné court, après une dizaine de pages alléchantes j'ai vite compris que je m'étais fourvoyé. Le roman n'est ni bon, ni mauvais, il laisse indifférent. Bien trop long et trop bavard à en être assommant. D'un strict point de vue narratif, il n'y a pas de suspense intense et l'intrigue intègre un élément que je ne supporte pas dans ce type de roman, du fantastique c'est-à-dire de l'irréel, ce qui permet aux auteurs de raconter n'importe quoi en toute liberté.
Se mettre à deux pour écrire ça, c'est finalement le seul truc réellement effrayant dans ce bouquin très quelconque.
" Même s'il avait désormais formellement identifié H & T comme étant le Rôdeur, ça ne répondait pas à la question de savoir qui les avait tués. Ils ne pouvaient quand même pas s'être décapités l'un l'autre, à douze mois et dix mille kilomètres de distance. La version " Psychopathe contre psychopathe " tombait à l'eau. Celle du Vengeur masqué devenait de plus en plus crédible. Sauf que : comment le Vengeur était-il (ou elle) au courant ? Comment les avait-il/elle retrouvés ? A qui appartenait la voix sur l'enregistrement ? Et que venaient faire les Projets spéciaux dans tout ça ? Il était deux heures treize du matin. Le couple de hippies s'était endormi comme une masse et ronflait copieusement. Jacob remonta dans sa chambre. Pour la première fois depuis bien longtemps, il rêva en technicolor. "
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Julie Sibony