052.lucas legendre.deathless days

Par Magnolia Von Tassel

TITRE : DEATHLESS DAYS
AUTEUR : LUCAS LEGENDRE
ANNEE : 2015
EDITION : LA BOURDONNAYE

RESUME

D., alias Azraël, est l'archange de la mort. Son job, c'est de séparer l'âme du corps des humains pour leur permettre de rejoindre l'au-delà, au moyen de sa faux. Jusqu'au jour où un mystérieux voleur la lui pique, alors qu'il est encore certainement trop occupé à cuver pour faire attention à ses affaires.Gros problème : sans la Faux, les hommes ne peuvent plus mourir. Et, faute de mieux, des hordes de Deathless, des Sans-Mort, âmes errantes enchaînées à leurs corps, sont acheminées jusqu'en enfer. D. est super mal et passe un mauvais quart d'heure au conseil des archanges. Car sans être totalement rabat-joie, Dieu n'est pas non plus le roi de la déconne, à qui on peut expliquer tout de go un truc pareil. De toute façon pas la peine de lui expliquer, il sait déjà tout, non ?Il sait, par exemple, que dans sept jours les Deathless seront trop nombreux pour être contenus sous terre et que, si les négociations entre anges et démons tournent court, le paradis déclarera la guerre à l'enfer. Sept jours durant lesquels D., condamné à mort en cas d'échec, tentera par tous les moyens de retrouver celui qui a volé sa faux et de comprendre la raison d'un tel acte. Sept jours avant qu'il ne soit trop tard, avant que l'équilibre du monde ne vole en éclats et que l'humanité entière ne passe aux mains de Satan. On dit qu'il vaut mieux s'adresser à Dieu qu'à ses saints, mais là, pas sûr...

MON BLABLABLA

Encore un livre de la maison La Bourdonnaye. Vous allez me dire « décidément ». Ce n’est quand même pas ma faute s’ils éditent de bons auteurs ?

Quand j’ai vu le résumé, la couverture et le genre du livre, je me suis jetée dessus comme une lionne.

L’histoire débute par un convoi d’hommes qui transportent un coffre, supposé contenir un artéfact d’une grande valeur et d’un grand pouvoir pour le compte d’un inconnu, pour nous lecteur.

Il s’agit évidemment de la faux de D. ou Azraël ou Az. qui lui a été volée une nuit à Paris.
Tout le roman constitue une enquête pour comprendre qui est le coupable du vol de la faux et surtout une quête pour la retrouver.

Azarael est un joyeux babillard ayant un mauvais penchant pour la boisson. Il vit désabusé par un système dans lequel il ne se plait plus.  S’allient à lui plusieurs personnes tels qu'Othias, une apprentie ange de la mort vive et espiègle qui a  tout à apprendre du métier et qui n'hésite pas à être très franche avec son ami. Astaroth quand bien ce dernier ne se joint pas à eux de sa propre volonté et le gobelin de la montagne où à été forgée la première faux.

Ce thriller ésotérique est fort en rebondissements, en humour et en suspens. La grande question qui nous trotte en tête jusqu’à ce que l’auteur nous en donne la réponse est « qui est responsable ? » et « pourquoi ? ». Je suis d’accord, ça fait deux questions… mais je pense que le « pourquoi ? » est bien plus important que le  « qui ? » parce que le projet du vol de la faux va bien plus loin que tout ce qu’on peut imaginer, quelqu'en soit l’investigateur. L’auteur met en marche une mécanique bien rodée qui nous met en attente des réponses. J’avoue avoir eu un peu de flair pour le « qui ? » et c’est la récurrence de la non-présence d’un des personnages central de leur vie qui m’a donné les dernières réponses à mes questions.
Sa quête est évidemment à échéance brève puisque l’ange de la mort à 7 jours pour retrouver son bien sans quoi le conseil des archanges le condamne à mort.

Avec D, on descendra dans les tréfonds de l’enfer autant qu’on grimpera jusqu’au ciel (sans mauvais jeu de mot, je vous vois venir) pour au final découvrir et combattre le grand fautif de tout cela. Au bout du compte, cette aventure fera réfléchir tout le monde, même nous lecteur sur l’enfer et le paradis, sur ses qualités et ses défauts.

Malgré les longueurs, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce livre. Il m’a fait autant rire que mis la pression. Les personnages sont exquis (surtout Samael qui m’a valu les plus grands moments de joie), drôles et se posent de vraies questions.

En parlant de Samael, ou S. ou Sam. Je pense que c’est, avec D., mon personnage préféré. Grandiloquent, atteint d’un grave complexe de supériorité, il est simplement à tomber. Aussi filou qu’intelligent, on a simplement envie de lui dire « chapeau bas l’artiste ».

On rencontre encore des tas de personnages que je vous laisse le plaisir de découvrir dans ce roman ésotérique.

Je le conseille très fortement.