Intitulé Qu’un seul nous entende, dès la couverture de ce second tome, le ton est donné. Du gris, du rouge orangé, la pluie, la boue, les barbelés, cet opus sera sombre ou ne sera pas.
L’album s’ouvre dans la fureur, la violence et le sang, le chemin jusqu’à l’Assemblée nationale pour porter la pétition de la côte 108 n’est décidément pas de tout repos. La mort frappe et ne compte visiblement pas s’arrêter en « si bon » chemin…
Toujours déterminés, les hommes du Lieutenant Katz, qui ne sont pas que d’un bloc, se questionnent pourtant sur la légitimité de leur requête. Folie, courage, trahison ou lâcheté sont au cœur du scénario sans faille de Xavier Dorison et Emmanuel Herzet
"- Être lâche, ça doit être dur sur le moment et puis ça doit finir par passer.
- Non, ça ne passe pas. Jamais."
Dans toute cette fureur, et cette noirceur, Cédric Babouche, dont le trait m’a semblé encore plus vif que dans le précédent, nous offre malgré tout quelques moments de répit dans ce monde de brutes. Quelques vaches dans une prairie verdoyante, un vieux moulin abandonné au bord d’une rivière ou un ciel étoilé, autant de pauses bienvenues. Son travail unique sur les couleurs, à l’aquarelle notamment, est toujours aussi magnifique. Si vous voulez me faire un cadeau, vous pouvez m’offrir un de ses dessins, je suis preneur !
Comment tout cela va-t-il finir ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, il va falloir le lire !
Le Chant du Cygne, Qu’un seul nous entende mais que beaucoup le lise…
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Éditions Le LombardISBN 978 2 8036 3562 7 72 pages201614,99€