Oui oui, je sais, j'avais dit plus de chronique particulière jusqu'en juin, mais je me devais de venir vous parler ici du dernier livre de Joël Dicker, qui tout comme La vérité sur l'affaire Harry Québert, a suscité beaucoup de critiques enflammées.
Oui, Le livre des Baltimore est un page turner. Oui l'auteur utilise des ficelles pour éviter que nous lâchions le bouquin un seul instant, friands de connaître une vérité qui ne nous sera révélée qu'à la fin. Oui la plume de Joël Dicker est belle, mais pas merveilleuse. Pas de grands mots, d'envolées lyriques, de magie. Mais une belle histoire, bien racontée, avec des personnages attachants, une histoire qui porte, avec ses bons et ses mauvais moments, où notre coeur est ballotté au gré d'émotions intenses, de l'attendrissement au chagrin.
Alors, Joël Dicker cherche t'il le succès avant tout, offrant au public le livre qu'il a envie de lire ? Oui, je le pense, mais dans quel but ? Je doute que ce soit dans celui de s'enrichir, tout le monde sait qu'on devient rarement millionnaire en écrivant des livres de nos jours. La célébrité ? hum, pareil. L'auteur avait d'ailleurs abordé cette thématique dans son roman précédent, peut-être avait-il senti les reproches qui lui seraient faits.
Joël Dicker a écrit un livre que j'avais envie de lire, et je l'en remercie. Pourquoi lisons-nous si ce n'est pour rêver, passer un bon moment, tellement vibrer que les pages tournent et tournent à un rythme effréné ? Ou lisons-nous pour juger de ce que l'auteur est en train de nous servir ?...Bien sûr ici, comme tous ceux qui écrivent des critiques je juge d'un travail, mais j'ai toujours pensé qu'il s'agissait d'un avis totalement subjectif. Je crois sincèrement que les écrivains écrivent pour eux et pour le reste du monde, parce que les histoires s'imposent à eux, et pour que leurs histoires soient lues et appréciées d'un maximum de personnes. Merci donc, Mr Dicker, d'avoir écrit un livre que j'ai lu en deux jours, que j'ai gardé en main pendant que je touillais la soupe, pendant que je marchais en portant mon fils dans mon dos pour le calmer de ses douleurs dentaires, pendant que j'attendais mes filles à la sortie de l'école.
Ceci étant dit, dans Le livre des Baltimore nous retrouvons Markus, l'écrivain de La vérité sur l'affaire Harry Québert, cette fois aux prises avec ses souvenirs de jeunesse. J'ai beaucoup aimé l'éventail d'émotions, de sentiments, qui servaient une intrigue qui fut finalement pour moi secondaire. Quelle place occupons-nous dans notre famille ? Quels sont ses secrets ? Fraternité, amour, jalousie, et surtout le poids des souvenirs, le deuil de ce qui fit notre enfance, sont au coeur de cet excellent roman, que je conseille vivement.
Et pour aller avec, je n'ai pas le temps de vous écrire une recette, mais j'offre un peu de douceur à Joël Dicker avec ce qui est pour moi le comble de la gourmandises : des Macarons au caramel au beurre salé (et je les testerai un jour...quand j'aurai le temps...)
Temps de préparation : 60 minutes Temps de cuisson : 10 minutes Ingrédients (pour 50 macarons) : - 3 blancs d' oeufs - 125 g de poudre d'amandes- 200 g de sucre glace- 150 g de sucre en poudre- 100 g de beurre salé - 10 cl de crème fraiche
http://www.marmiton.org