de Laurent Mauvigner
Qu’étiez-vous en train de faire au moment où le tsunami du siècle frappait Fukushima ? Comment l’avez-vous appris ? Et qu’est ce que vous avez ressenti ? Mauvigner a imaginé des réponses et nous montre ces instants de vie chamboulées (ou non) par cette catastrophe qui a touché la planète entière.
J’étais à Tokyo le 11 mars 2011, jour du grand séisme qui a provoqué le tsunami et la catastrophe de Fukushima. Et même si les deux villes sont séparées d’environ 300km, j’ai ressenti la forte secousse et j’ai vécu « l’après » : l’inquiétude sourde et calme des japonais, les mensonges sur la situation de la centrale nucléaire, mon retour précipité en France. J’étais donc très intéressée par ce livre.
C’est un bon livre. Mais je n’ai pas aimé.
C’est un bon livre parce que l’écriture est travaillée comme si c’était de la matière, c’est de la Littérature. Les phrases de Mauvigner sont construites de telle façon qu’il faut parfois les relire pour les comprendre ; il passe d’un détail à un autre pour revenir sur le premier un paragraphe plus loin ; il conjugue au présent, puis au futur pour ensuite plonger dans un souvenir. L’auteur saccade son texte, le sectionne puis fait se rencontrer des séquences qui n’ont rien à voir ensemble a priori. Comme lorsque le sol bouge et se fracasse, comme lorsque deux plaques tectoniques se heurtent violemment. Mauvigner n’écrit pas sur le tremblement de terre, il écrit le tremblement de terre.
Et je reconnais que cela est très fort, et même très bon. Mais je n’ai pas aimé le lire.
Je ne ne trouve pas non plus que les personnages qu’il met en scène soit très intéressants. Qu’ils ne soient pas sympathiques ou touchants, cela peut-être un choix de l’auteur mais ici, ils ne m’ont pas intéressés du tout. Certains m’ont même inspiré du mépris. Je dois avouer que j’ai sauté quelques passages, parfois assez longs.
Et peut-être que je n’ai pas rencontré ce que j’aurais aimé rencontrer, c’est à dire, quelque chose qui se rapproche de ce que j’ai vécu personnellement. Mais cela n’a presque rien à voir avec le livre, ce n’est pas de sa faute.
J’ai emprunté ce livre à ma BM, cela compte pour le Challenge Emprunts de livres 2016!
Marion