Spider-man/deadpool #1 : la review all-new all-different

SPIDER-MAN/DEADPOOL #1 : LA REVIEW ALL-NEW ALL-DIFFERENT Spider-Man et Deadpool. Bref, coté potentiel commercial, difficile de faire mieux que ces deux-là. C'est idiot dit comme ça, mais c'est surprenant que personne n'ait pensé auparavant à créer un titre mensuel avec ce binôme, car c'est une évidence qu'il y avait moyen de vendre un bon paquet de copies. Sauf que dans les faits, nous voici face à une nouvelle série qui démarre d'une manière fort douteuse, avec un florilège de blagues pipi-caca et d'allusions sexuelle de pas très bon aloi. Spidey et le mercenaire disert sont liés la tête en bas, corps à corps, et la proximité imposée par la captivité est le prétexte à plusieurs pages qui sont censées être fort drôles mais laissent un parfum étrange de "vous allez voir, le film avec Deadpool va être hilarant car plein de trucs salaces, alors nous aussi on y va fort, haut les coeurs". Relation intimiste et esprit potache au royaume de Dormammu, qui doit bien se demander ce qui lui a pris de s'en prendre à un tel duo déjanté. Joe Kelly ne perd pas de temps et plonge d'entrée le lecteur dans le feu de l'enfer. Pardon, le feu de l'action, et l'accompagne dans ce périple avec un lot de vannes et d'insultes qu'il débite au mètre. Puis arrive le moment habile du flash-back, qui permet de saisir comment on a pu en arriver à cette situation grotesque et sensuelle (hum...) mais aussi de recueillir quelques éléments permettant de cerner la réalité de l'univers All-New All-Different.  Il est donc clair que Deadpool fait désormais partie des Avengers (et qu'il a franchisé ses activités de mercenaire) alors que le Tisseur a quitté ces mêmes Vengeurs à cause de Deadpool. Ce premier numéro met aussi en scène Hydro-Man, un vilain habitué aux Spider-titres et pas toujours présenté sous un jour crédible ou sérieux, et il persévère dans une approche caricaturale et grossière, forçant le trait aussi bien pour ce qui est du caractère et des pouvoirs des héros. Deadpool se retrouve même cul de jatte et prend les choses avec beaucoup de sérénité et de recul, affirmant que son pouvoir auto-guérisseur est si puissant qu'à coté de lui Wolverine ferait la figure d'un hémophile. Et il combat ces créatures sans esprits venus des enfers (les Mindless Ones, aperçues récemment dans Original Sin) d'une bien singulière façon... Le pire étant que je suis persuadé que nombre d'entre vous n'auront pas du tout l'impression que je me suis faite, moi. L'humour qui me gêne et me déconcerte dans ces pages a de forte chance d'en faire rire aux éclats beaucoup. Mais je suis devenu exigeant avec Deadpool et ce que j'attends justement ce n'est plus une énième blague sur une érection dissimulée ou du vomi nauséabond, mais un peu plus de subtilité, de détachement, pour tout dire, on peut aussi rire intelligemment, sans lâcher un pet entre chaque réplique. Je suis de mauvaise foi? Oui, peut-être, je m'en rends compte, on devient grognon en vieillissant. Rien à dire par contre coté dessins, car Ed McGuinness assure ce job avec talent et les planches regorgent d'action et respecte pleinement les codes du comics "Marvel Style". Donc il y a de forces chances que cette série cartonne et séduise son public. Elle ne correspond malheureusement pas à ce que je souhaite lire ces prochains mois.  SPIDER-MAN/DEADPOOL #1 : LA REVIEW ALL-NEW ALL-DIFFERENT A lire aussi :  Deadpool Vs Thanos : la review du #1