"Notre monde avait changé de visage."
Mijeon Carole
295 pages
Éditions Daphnis et Chloé (2015)
Collection
« Et si la fin du pétrole permettait à l'homme de se retrouver en tant qu'être vivant qui pense et non en tant que consommateur lobotomisé? Et si la fin du pétrole était l'occasion de bouleverser la course effrénée à la mondialisation? Et si la fin du pétrole était une chance pour l'humanité de repartir à zéro, de bouleverser ses valeurs, de rééquilibrer les pouvoirs... »
Mon avis :
Ludovic, trentenaire célibataire, se réveille un matin avec la nécessité de se rendre dans un magasin pour se ravitailler. Un geste du quotidien qui va vite tourner au vinaigre lorsqu'il se rend compte qu'il n'a plus d'essence pour quitter son village. Et Ludovic n'est pas un cas isolé : tout son village subit ce manque, toute la France est touchée par cette pénurie. Plus de possibilités de se rendre à son travail. Plus de ravitaillements dans les magasins. C'est la panique autour de lui, chacun pensant à sa petite personne pour trouver une solution. La peur engendrée par la situation pousse l'homme dans ses retranchements : un être primaire, violent, presque animal.Quand j'ai eu l'ouvrage entre mes mains, je dois avouer que je n'ai pas particulièrement été attirée par la couverture. Et la lecture du résumé m'incitait à penser que ce ne serait pas mon genre de lecture. Je l'ai donc mis de côté et attendu. Pourtant, lorsque j'ai débuté ma lecture, j'ai été très surprise par l'histoire, la qualité de la plume de l'auteure. Et j'ai parcouru l'ouvrage en moins de 2h. On est tout de suite plongé dans le problème : comment, du jour au lendemain, les habitants d'un village doivent faire face à un quotidien sans pétrole. Le ton du récit reste très léger malgré le sujet, les mots sont simples mais l'ensemble met bien en avant notre dépendance face aux énergies. On y perçoit également la vraie nature des Hommes, l'entraide entre êtres humains mais aussi des réactions de protagonistes qu'on découvre au fil de l'histoire et qui sont parfois très sombres lorsqu'il est question de survie. Ludovic n'est pas un personnage des plus valeureux. Il est faible, menteur, fourbe. Et c'est à travers ses yeux qu'on découvre comment la vie s'organise sans pétrole. En bref, un roman d'anticipation marquant sur un sujet très actuel et qui fait réfléchir.
★★★★☆
Monteuse de profession, Carole Mijeon a travaillé sur de nombreux reportages et documentaires pour la télévision ainsi que pour des productions indépendantes. Sur la réserve est son premier roman.
Mijeon Carole
295 pages
Éditions Daphnis et Chloé (2015)
Collection
Et s’il n’y avait plus de pétrole en France ?Extrait :
Un matin, Ludovic tombe bêtement en panne d’essence à la sortie de son village. Rien de grave à priori, pourtant ses ennuis ne font que commencer et sa vie en sera bouleversée à tout jamais. Car la pénurie de pétrole qui paralyse le pays interdit toute faiblesse ou indolence.
Jour après jour, Ludovic raconte ses mésaventures, ses petites victoires et ses grandes médiocrités. Son monde s’écroule et il n’a rien vu venir. Personne n’a rien vu venir.
« Et si la fin du pétrole permettait à l'homme de se retrouver en tant qu'être vivant qui pense et non en tant que consommateur lobotomisé? Et si la fin du pétrole était l'occasion de bouleverser la course effrénée à la mondialisation? Et si la fin du pétrole était une chance pour l'humanité de repartir à zéro, de bouleverser ses valeurs, de rééquilibrer les pouvoirs... »
Mon avis :
Ludovic, trentenaire célibataire, se réveille un matin avec la nécessité de se rendre dans un magasin pour se ravitailler. Un geste du quotidien qui va vite tourner au vinaigre lorsqu'il se rend compte qu'il n'a plus d'essence pour quitter son village. Et Ludovic n'est pas un cas isolé : tout son village subit ce manque, toute la France est touchée par cette pénurie. Plus de possibilités de se rendre à son travail. Plus de ravitaillements dans les magasins. C'est la panique autour de lui, chacun pensant à sa petite personne pour trouver une solution. La peur engendrée par la situation pousse l'homme dans ses retranchements : un être primaire, violent, presque animal.Quand j'ai eu l'ouvrage entre mes mains, je dois avouer que je n'ai pas particulièrement été attirée par la couverture. Et la lecture du résumé m'incitait à penser que ce ne serait pas mon genre de lecture. Je l'ai donc mis de côté et attendu. Pourtant, lorsque j'ai débuté ma lecture, j'ai été très surprise par l'histoire, la qualité de la plume de l'auteure. Et j'ai parcouru l'ouvrage en moins de 2h. On est tout de suite plongé dans le problème : comment, du jour au lendemain, les habitants d'un village doivent faire face à un quotidien sans pétrole. Le ton du récit reste très léger malgré le sujet, les mots sont simples mais l'ensemble met bien en avant notre dépendance face aux énergies. On y perçoit également la vraie nature des Hommes, l'entraide entre êtres humains mais aussi des réactions de protagonistes qu'on découvre au fil de l'histoire et qui sont parfois très sombres lorsqu'il est question de survie. Ludovic n'est pas un personnage des plus valeureux. Il est faible, menteur, fourbe. Et c'est à travers ses yeux qu'on découvre comment la vie s'organise sans pétrole. En bref, un roman d'anticipation marquant sur un sujet très actuel et qui fait réfléchir.
★★★★☆
Monteuse de profession, Carole Mijeon a travaillé sur de nombreux reportages et documentaires pour la télévision ainsi que pour des productions indépendantes. Sur la réserve est son premier roman.