L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet – Reif Larsen

Par Celine72 @Celine_UDL

Éditions Le Livre de Poche (2011) – 408 pages

Mot de l’éditeur :

T.S. Spivet est un jeune prodige de douze ans, passionné par la cartographie et les illustrations scientifiques. Un jour, le musée Smithsonian l’appelle : il a obtenu le très prestigieux pris Baird et il est invité à venir faire un discours. À l’insu de tous, il décide alors de traverser les États-Unis dans un train de marchandises pour rejoindre Washington DC… Mais là-bas, personne ne se doute qu’il n’est qu’un enfant.
Muni d’un télescope, de quatre compas et des Mémoires de son arrière-arrière-grand-mère, T.S. entreprend un voyage initiatique qui lui permettra peut-être de comprendre enfin comment marche le monde…
Notes, cartes et dessins se mêlent au récit avec un humour et une fantaisie irrésistibles.

Mon avis :

Le jeune Tecumseh Sansonnet Spivet dit T.S. Spivet vit avec sa famille dans le Montana. Son père tient le ranch en véritable cow-boy, sa mère est une scientifique qui est toujours à la recherche d’une espèce rare de cicindèle, sa sœur souhaite vivre à Los Angeles et devenir actrice, quant à son frère, il s’est tué avec un fusil. C’est ainsi que l’on constate très vite que les membres de cette famille sont très différents les uns des autres et ne sont donc pas très sentimentaux. Alors, quand notre jeune héros apprend qu’il est invité à prononcer un discours au musée Smithsonian c’est à peine s’il hésite à s’y rendre, et c’est ainsi que le lecteur prend plaisir à le suivre dans cet extravagant voyage, où l’on apprend beaucoup de choses sur lui et sur ses ancêtres grâce à un livre qu’il a pris à sa mère avant de partir qui en fait contient les mémoires de son arrière-arrière-grand-mère.
En plus d’avoir été captivée par l’histoire, j’ai beaucoup apprécié les schémas et les annotations se trouvant en marge des pages, car ils apportent vraiment un côté original au récit et nous livrent les pensées de T.S. Spivet, une manière de nous le rendre très attachant.
En conclusion, même si j’ai trouvé qu’il y avait certains passages un peu longs, j’ai tout de même passé un très bon moment de lecture avec ce roman. Par contre, c’est un livre que je ne conseillerai pas à de jeunes lecteurs car il demande une certaine attention sur quelques réflexions, et le vocabulaire scientifique peut leur paraître par moment un peu complexe.

Il faut toujours finir ce qu’on a commencé.

Nous ne devons pas avoir peur de nos propres créations. Il se peut qu’elles nous laissent sceptiques, mais nous ne devons pas les craindre.

On ne devrait jamais voyager trop longtemps dans le sens inverse de la marche. Dans notre culture, le mouvement vers l’avant est positif, lié à la notion de progrès, et le mouvement vers l’arrière est négatif. Ne dit-on pas : « Il a été obligé de faire machine arrière ».

L’évolution repose sur la mort autant que sur la vie.

Le passé n’est rien d’autre que ce qu’on choisit de se rappeler. Il n’existe jamais comme existe le moment présent.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c’est très difficile de se convaincre de se calmer une fois qu’un noyau d’inquiétude s’est logé dans votre cerveau.

Ce livre a fait l’objet d’une lecture commune avec : Entre les Pages (son avis ICI), Linda (son avis ICI) et Sharon (son avis ICI)