source: Fabrice Parme
Chic, Astrid Bromure est de retour ! Et dans cette nouvelle aventure, c'est avec grande surprise qu'on découvre ses parents - qui brillaient par leur absence dans le 1er tome. Certes, trop accaparés par leurs activités, confiant volontiers leur fillette aux bons soins de leurs domestiques zélés, M. et Mme Bromure n'en sont pas moins des parents responsables, soucieux de l'éducation de leur enfant. Ne jurant que par l'institutrice à domicile ou l'école privée, ils se retrouvent aux abois en apprenant que la première a démissionné et l'option n°2 est condamnée (effectif complet). Astrid émet alors son intention de rejoindre les rangs d'une école particulière, le manoir de Canterville, qui se targue d'offrir “un savoir-faire ancestral en matière d'enseignement”. Allons donc, Astrid serait prête à signer pour connaître les joies de l'internat ? Partager sa chambre et la vie en communauté ? La bonne blague. Ne douchons pas l'enthousiasme débordant de notre héroïne pour autant. Et c'est clairement excitée qu'elle débarque au Manoir, accueillie par une Mademoiselle Poppyscoop exaltée, qui ne va rien lui cacher du drame terrible qui a frappé les propriétaires des lieux, lesquels continuent de hanter les murs de l'école... brrr ! Or, d'autres peines attendent notre demoiselle. Elle, si bonne élève, collectionne les meilleures notes mais se met à dos toute la classe. Résultat, c'est la fille la plus impopulaire de l'école. Arrivent alors à la rescousse, ses camarades de chambre, Rebecca et Gladys, les jumelles intrépides et effrontées... qui ne rêvent que de fuguer !
La lecture est toujours aussi drôle et déjantée. Qu'on parle de fantômes, de réputation ou de célébrité, d'éducation ou d'apprentissage, l'histoire est riche en anecdotes et situations saugrenues, sans jamais négliger la petite touche de sensibilité. C'est un sacré mélange, dosé avec intelligence et espièglerie. J'apprécie aussi beaucoup les décors, les couleurs, les dessins, l'ambiance rétro et faussement guindée, en plus de la personnalité vive et pétillante d'Astrid, du grain de folie et des excentricités des personnages qui gravitent autour. Bref. Cette série est en train d'affirmer son tempérament décalé et peaufine ses histoires, sa distribution et son decorum pour charmer un lectorat largement conquis (jeunesse, mais pas que). Définitivement TOP. ♥
Rue de Sèvres / Janvier 2016