Contrairement à la France, la rentrée littéraire hiver/printemps, ici, se dévoile au compte-goutte. Sans doute parce que la rentrée printanière est plus volumineuse que celle d'hiver. C'est donc du repérage en montagnes russes, à fouiller à droite et à gauche.Certains titres me font de l'œil: tantôt le nouveau titre d'un auteur que j'affectionne particulièrement, tantôt des curiosités, dont des premiers romans.
catégorie À lire sans faute
♦ BIG BANG – NEIL SMITH – ALTOEn mars paraîtra chez Alto la réédition du recueil de Neil Smith paru en 2008 aux Allusifs. Boo, son premier roman, m'a enchantée. Les personnages des nouvelles de ce recueil se tiennent en équilibre entre le rire et le désespoir, comme des galaxies qui oscilleraient entre l'expansion et l'effondrement. Cette tension qui les retient fait ressortir des liens et des nœuds, sauve des vies et anime les objets. Les huit récits de ce recueil rendent hommage à la beauté de la complexité humaine: des personnes atteintes d'une tumeur bénigne piègent un imposteur pour prouver que c'est leur bonté qui les a exposées à la maladie; une fille de huit ans, souffrant d'une maladie qui fait défiler sa vie en accéléré puis à reculons, découvre l'amour; une veuve qui lutte contre l'alcoolisme va pique-niquer dans le Vieux-Port de Montréal avec, dans son panier, les cendres de son mari et une bouteille de chardonnay.
catégorie Premier romans à découvrir…♦ SAUFS – FANNIE LOISELLE – MARCHAND DE FEUILLESComme une baleine dont la fréquence inhabituelle du chant fait qu'aucun autre cétacé ne répond à ses appels, Marie-Ève se sent seule. Jeune mariée, elle tente d'apprivoiser sa vie à deux dans un quartier de banlieue mais ne trouve pas la sérénité tant espérée. Nostalgique des heures paisibles passées dans les locaux du concessionnaire automobile de son père, elle semble fuir un univers colonisé par le divertissement. Pendant qu'elle se promène dans les allées du DIX30 comme dans les ruines de Djemila, son frère Vincent erre entre différents logis de la métropole, occupe un boulot de vendeur de matelas alors qu'il est pourtant insomniaque et flirte avec une gent de zombies marathoniens. Leur affection fraternelle leur servira de remparts contre les bourrasques qui font chanceler leur existence bancale.♦ QU'IL EST BON DE SE NOYER – CASSIE BÉRARD – DRUIDEVoici moins le roman d'un mystère que celui d'une incompréhension. Les douleurs y résonnent, palpables, devant des drames et des maux ordinaires, mais toujours sur le fond d'un puzzle auquel il manque un morceau. Automne 2012. Les citoyens de la ville d'Asbestos se réjouissent de la relance de la mine d'amiante annoncée par le gouvernement. Tant les petits commerçants que les artisans et les chômeurs se massent à l'entrée du moulin en quête d'un emploi. Jour après jour, leur colère s'intensifie devant le silence des dirigeants. Bientôt, la fureur se transforme en révolte. Au même moment, une série de noyades inexplicables bouleversent la région de l'Estrie. On retrouve les cadavres de plusieurs enfants flottant dans les lacs, les piscines et les baignoires. Jacinthe, qui fuit Québec pour s'installer à Asbestos dans la maison de ses grands-parents, décide de faire la lumière sur ces drames inexplicables. Ravivant d'anciennes blessures au point de frôler la folie, elle cherche des réponses dans les murs des sous-sols.♦ FARÖ – MARIE-CHRISTINE BOYER – TRYPTIQUEFarö est l'histoire d'un homme qui s'est retiré du monde et qui, presque malgré lui, devra sortir de l'isolement dans lequel il a vécu pendant plusieurs années. Amorcé par une rencontre, le retour à la vie se fait progressivement et l'amène à faire un choix inattendu.Marie-Christine Boyer signe ici un superbe premier roman dans lequel une Scandinavie imaginaire emprunte à l'atmosphère et aux couleurs des paysages maritimes d'Amérique du Nord. Au fil du récit, on rencontre des personnages porteurs d'une lumière diffuse. Les saisons passent au rythme des marées et des tempêtes qui transforment l'île et l'homme qui y vit.Ça s'annonce un bien bel hiver livresque, riche en découvertes...
catégorie À lire sans faute
♦ BIG BANG – NEIL SMITH – ALTOEn mars paraîtra chez Alto la réédition du recueil de Neil Smith paru en 2008 aux Allusifs. Boo, son premier roman, m'a enchantée. Les personnages des nouvelles de ce recueil se tiennent en équilibre entre le rire et le désespoir, comme des galaxies qui oscilleraient entre l'expansion et l'effondrement. Cette tension qui les retient fait ressortir des liens et des nœuds, sauve des vies et anime les objets. Les huit récits de ce recueil rendent hommage à la beauté de la complexité humaine: des personnes atteintes d'une tumeur bénigne piègent un imposteur pour prouver que c'est leur bonté qui les a exposées à la maladie; une fille de huit ans, souffrant d'une maladie qui fait défiler sa vie en accéléré puis à reculons, découvre l'amour; une veuve qui lutte contre l'alcoolisme va pique-niquer dans le Vieux-Port de Montréal avec, dans son panier, les cendres de son mari et une bouteille de chardonnay.
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JEANNE EN VOYAGE – MARIE LAROCQUE – VLBIl me faudra attendre le mois d'avril pour lire le nouveau roman de Marie Larocque. J'ai été happée par son premier roman Jeanne chez les autres et j'ai savouré chaque mot de Mémé attaque Haïti. Marie Larocque est un personnage en soi, sa voix et son regard sont uniques.♦ LA BÊTE ET SA CAGE – DAVID GOUDREAULT – STANKÉLa bête et sa mère m'a à la fois impressionnée et déstabilisée. Dans La bête et sa cage, le même personnage se retrouve en prison. Il me faudra aussi patienter fin avril pour lire la suite de sa singulière aventure.catégorie Ils sont enfin traduits...♦ NIKO – DIMITRI NASRALLAH – LA PEUPLADEAprès qu'une voiture piégée ait tue sa mère, Niko Karaam, six ans, et son père Antoine, quittent leur pays déchiré par la guerre à la recherche d'une nouvelle maison. Ils passent douze ans dans sept pays en essayant de survivre. Niko finit par se retrouver au Canada.Comme Daniel Grenier assure la traduction, je ne peux passer à côté!♦ STRIPMALLING – JON PAUL FIORENTINO – QUARTANIEREn crise de la quarantaine prématurée, Jonny l'écrivain abandonne femme et enfant pour vivre dans un demi-sous-sol, à la hauteur de ses ambitions empêchées. Il crée alors Jonny le personnage, sorte d'idéal de son moi, qui a pour habitat naturel le centre commercial d'un patelin des Prairies. Mais le centre commercial est vite supplanté par Hypermart, et en perte de repères Jonny le personnage s'improvise écrivain lui aussi, partageant avec son créateur une rage de vivre qui tournera vite au pétard mouillé au milieu d'un lit défait. Tableaux de perte de contrôle, monologues de one man show, autoanalyses alcoolisées, les écrits à l'humour acide des deux Jonny s'emboîtent bientôt les uns dans les autres pour déboulonner les tabous de la vie familiale et les mécanismes de la réussite littéraire. Stripmalling trace le portrait multifacette d'un mésadapté dans toute sa superbe.catégorie Tiens, je suis curieuse…♦LA CHAMBRE VERTE – MARTINE DESJARDINS - ALTOLa famille Delorme cache un très sombre secret: les restes momifiés d'une femme sont retrouvées au fond de leur cave. Martine Desjardins peint une saga familiale grinçante, noire etdrôle où les vieilles filles se soûlent à l'extrait de vanille, où les orphelins chercher à se venger pour leur héritage volé et où les maisons assouvissent leurs pulsions meurtrières.catégorie Premier romans à découvrir…♦ SAUFS – FANNIE LOISELLE – MARCHAND DE FEUILLESComme une baleine dont la fréquence inhabituelle du chant fait qu'aucun autre cétacé ne répond à ses appels, Marie-Ève se sent seule. Jeune mariée, elle tente d'apprivoiser sa vie à deux dans un quartier de banlieue mais ne trouve pas la sérénité tant espérée. Nostalgique des heures paisibles passées dans les locaux du concessionnaire automobile de son père, elle semble fuir un univers colonisé par le divertissement. Pendant qu'elle se promène dans les allées du DIX30 comme dans les ruines de Djemila, son frère Vincent erre entre différents logis de la métropole, occupe un boulot de vendeur de matelas alors qu'il est pourtant insomniaque et flirte avec une gent de zombies marathoniens. Leur affection fraternelle leur servira de remparts contre les bourrasques qui font chanceler leur existence bancale.♦ QU'IL EST BON DE SE NOYER – CASSIE BÉRARD – DRUIDEVoici moins le roman d'un mystère que celui d'une incompréhension. Les douleurs y résonnent, palpables, devant des drames et des maux ordinaires, mais toujours sur le fond d'un puzzle auquel il manque un morceau. Automne 2012. Les citoyens de la ville d'Asbestos se réjouissent de la relance de la mine d'amiante annoncée par le gouvernement. Tant les petits commerçants que les artisans et les chômeurs se massent à l'entrée du moulin en quête d'un emploi. Jour après jour, leur colère s'intensifie devant le silence des dirigeants. Bientôt, la fureur se transforme en révolte. Au même moment, une série de noyades inexplicables bouleversent la région de l'Estrie. On retrouve les cadavres de plusieurs enfants flottant dans les lacs, les piscines et les baignoires. Jacinthe, qui fuit Québec pour s'installer à Asbestos dans la maison de ses grands-parents, décide de faire la lumière sur ces drames inexplicables. Ravivant d'anciennes blessures au point de frôler la folie, elle cherche des réponses dans les murs des sous-sols.♦ FARÖ – MARIE-CHRISTINE BOYER – TRYPTIQUEFarö est l'histoire d'un homme qui s'est retiré du monde et qui, presque malgré lui, devra sortir de l'isolement dans lequel il a vécu pendant plusieurs années. Amorcé par une rencontre, le retour à la vie se fait progressivement et l'amène à faire un choix inattendu.Marie-Christine Boyer signe ici un superbe premier roman dans lequel une Scandinavie imaginaire emprunte à l'atmosphère et aux couleurs des paysages maritimes d'Amérique du Nord. Au fil du récit, on rencontre des personnages porteurs d'une lumière diffuse. Les saisons passent au rythme des marées et des tempêtes qui transforment l'île et l'homme qui y vit.Ça s'annonce un bien bel hiver livresque, riche en découvertes...