- Auteur : Anna Jane
- Serie :
- Genres : Romance
- Editeur : Sharon Kena Editions
- Collection : One-Shot
- Publication: 04/ 09/ 2015
- Edition: Numérique
- Pages : 68
- Prix : 1,49€
- Rating:
Résumé :
L'Amour : Sentiment inconditionnel d'affection et d'attirance. Émotion la plus puissante qu'il nous est donné de ressentir dans une vie. À l'origine de nos plus belles rencontres, il peut nous ouvrir les portes de nos plus grands bonheurs mais aussi de nos plus douloureuses trahisons. Parfois, bien que brûlant en nous, il ne suffit plus à nous faire avancer dans la même direction. D'autres fois, il s'estompe, tout simplement.
Adelia et Lucas ont découvert tout ça à leurs dépens...
Avis de Ninie :
Tout d'abord, je tenais à remercier Ninie pour sa confiance.
Anna Jane est une de ses amies, elle m'a demandé de faire une chronique d'un ou deux de ses écrits pour l'amener à la faire connaitre un peu plus.
Pour le coté technique, c'est une nouvelle de 60 pages environs, elle se lit assez vite. Le style d'écriture m'a bluffée... il est fluide et agréable à lire. l'auteur possède une richesse de vocabulaire qui la met au niveau d'auteurs publiés. Bref, l'histoire se lit vite, trop vite, et donc a mon gout, j'aurais bien aimé quelques pages de plus.... Que 60 pages .. hélas...
Cette histoire m'a remué le ventre..
Un amour se meurt... et on assiste a son agonie lente et douloureuse.
Elle, a déjà baissé les bras... c'est de sa faute, elle s'efface doucement...
Lui, essaye de lutter... de communiquer, de sauver ce qu'il peut.. il garde espoir ...
L'auteur nous plonge dans les affres du couple... le désespoir de la femme, incompréhension de l'homme, et on assiste impuissants a la fin de cette histoire d'amour.
Que c'est il passé pour qu'ils en soient arrivés là ?
Dans un style riche et agréable qui m'a fiat penser des le début à Emily Blaine, l'auteur dévoile en semant les indices au compte goutte de la cause de cette séparation...
C'est une lecture triste me direz vous. Eh bien non. L'auteur arrive à nous redonner espoir. Et même si cet amour est bien fini, il peut, peut être renaître de ses cendres tel le phœnix et surement devenir plus fort.
J'ai adoré cette lecture, qui bien que triste, se termine sur une note positive. J'espère que j'aurais des écrits plus long a bientôt me mettre sous les dents.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Extrait :
Lorsque je poussai la lourde porte blindée qui protégeait l'intérieur haut de gamme de ma demeure, celle-ci baignait dans les ténèbres.
Comme bien souvent, je laissai un soupir de soulagement franchir mes lèvres à l'idée de ne pas avoir à affronter ma femme. Inévitablement, je me disais qu'elle avait renoncé à m'attendre comme elle le faisait toutefois soir après soir malgré ma mauvaise volonté et mes horaires de plus en plus tardifs.
Et pourtant, comme toujours, l'une des lumières d'appoint du salon s'alluma, me dévoilant ma compagne, en position semi-allongée sur le canapé. Elle avait les yeux rouges et bouffis d'avoir trop pleuré.
Comme à son habitude, elle ne dit pas un mot pendant que je l'observais. Elle était là, devant moi, comme un miroir de mes propres ressentis, de mes propres faiblesses physiques. Je savais qu'elle attendait de moi que je lui parle, que je trouve les mots qui la soulageraient. Mais j'en étais incapable. Je ne pouvais que la regarder en me brisant davantage, tellement je la devinais au bout du rouleau.
Son visage n'était plus celui que j'avais tant embrassé. Il était à présent marqué par sa peine, par sa culpabilité, par tous ces remords qu'elle ressassait sans cesse. Ses épaules, avant si droites, étaient, depuis ce jour désastreux, avachies comme si tout le poids de cet évènement s'y était installé, ne la laissant jamais en paix. Ses yeux qui auparavant brillaient en permanence d'un éclat joueur et moqueur étaient éteints. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, plus aucune émotion n'y transparaissait comme si son âme avait déserté son corps. Ou alors si rarement que je ne saurais dire quand c'était arrivé pour la dernière fois.
La parfaite copie de ce que j'avais l'impression d'être au quotidien, c'est moi qui vous le dis.
Je secouai la tête pour m'interdire de penser. Si je commençais, je me laisserais bien trop vite submerger par les larmes et je m'étais interdit de céder de nouveau devant elle.
Pour me distraire, je laissai mes yeux faire le tour de la pièce. Pourtant, rien de ce que j'y voyais ne me permettait de me changer les idées... Comme chaque soir lorsque je la trouvais ainsi, des tas et des tas de papiers chiffonnés jonchaient le sol aux pieds du canapé. Les premiers temps, je m'étais dit - plein d'espoir - qu'elle s'essayait peut-être à un quelconque loisir créatif tel que l'origami afin de s'évertuer à penser à autre chose. Mais le côté rationnel et pragmatique du docteur en moi savait pertinemment que c'était loin d'être la vérité. J'avais conscience que se trouvaient devant moi les multiples cadavres des lettres qu'elle avait passé sa journée à rédiger. Probablement des lettres pour... lui. Je n'en étais pas certain. Je ne savais jamais à qui elle les destinait, mais je savais qu'elle les rédigeait, inépuisable. Tout comme elle les détruisait dans l'instant qui suivait, inlassablement. Pour y trouver un sens, une normalité, je me disais que son niveau en conjugaison devait y être pour beaucoup. Elle s'en plaignait souvent.
Comme elle ne semblait toujours pas savoir comment agir, je décidai de gagner du temps. Lentement, je posai ma sacoche non loin de la porte, puis quittai ma veste et mes chaussures. Alors, comme si j'avais donné un quelconque " top départ ", elle se leva tel un robot qu'on aurait programmé et se rendit dans la cuisine.
Un nouveau soupir m'échappa. Le schéma de la veille, de l'avant-veille et de tous les soirs qui avaient suivi ce jour sombre se reproduisait.