Au FIBD, nous avons rencontré Juan-Luis Landa & Raule, les auteurs de la nouvelle et superbe série de cape et d’épée « Arthus Trivium ».
L’édito est de Enrico Marini, un grand auteur de Cape et d’épée. C’est une concurrence directe à votre album ?
J-L. L. Nous avons des tonnes de médias de références, des romans, des albums, des films. Enrico Marini n’est pas la référence unique, dans le genre “Cape et Epée”.
Bien évidement, nous connaissons son travail et l’apprécions.
Y’a-t-il un référence majeure ?
Raule C’est le genre fantastique qui m’amuse le plus, comme “Hellboy” par exemple. Je le digère et le “déploie “ à ma façon dans le récit.
Juan-Luis, en terme visuel, as-tu des références majeures ?
J-L. L. Non, pas spécialement. J’ai une infinité d’influences et des tonnes d’artistes que j’aime beaucoup. Toutes les lectures font évolue mon dessins, mais à aucun moment, je ne m’en inspire ou je les copies. C’est juste mon style.
Vous placez le récit dans une époque peu traitée, la fin du moyen-âge, le début de la renaissance. Pourquoi ce choix ?
Raule La première question que j’ai posé à Juan-Louis, c’était “Quelle époque as-tu envie de dessiner ?” Je venais de terminer un travail très excitant, qui se passait 50 ans après dans le pays basque. J’avais envie de continuer à dessiner cette époque. En plus, je n’aime pas dessiner le contemporain.
Nostradamus est une icône populaire. Est-ce facile à dépasser ?
Raule Ce n’est pas la Première fois qu’on voit Nostradamaus. Il apparaît dans les films, la littérature. A partir du moment où nous avons commencé à parler de la renaissance, Nostradamus s’est imposé.
C’était une excuse pour parler de Trivium.
L’histoire parle des autres personnages (Obscura, Trivium..) Comment sont nés ces disciples ?
Raule Cette année la, Nostradamus était très vieux. Il avait besoin d’aide. Il était donc indispensable de l’aider avec des “disciples”.
Il y avait une série qui s’appelait “Charlie et ses drôles de dames”. C’est un peu l’idée.
Vous jouez avec le surnaturel, la superstition, l’obscurantisme…
Raule C’était une époque où le surnaturel avait naturellement sa place. D’ailleurs, dans le second tome, le fantastique va prendre plus de place. Que cela plaise aux lecteurs ou non, on verra bien.
L’important, ce n’est pas qu’il y est du fantasrtique ou pas. l’important, c’es tq ue l’histoire plaise aux gens.
L’ambiance est très guerrière, et pourtant, le personnage principal (Obscura) est une femme.
Raule Pour moi, “Obscura” n’est pas le personnage principal.
J’aime beaucoup les personnages féminins. “Obscura” est une sorte de “Samouraï” de l’époque.
C’est plus agréable de dessiner des femmes ?
J-L. L. (Rires) Je suis attiré par ces personnages, bien entendu. Mais tous les personnages créés par Raule sont très excitants à dessiner. Cela s’appelle « Arthus Trivium« , mais c’est une « histoire chorale ». Vous allez voir, Arthus va prendre le leadership du groupe.
C’est une série dynamique, épique, avec un très beau dessin. Est-ce ton dessin naturel ?
J-L. L. Mon dessin a beaucoup évolué dans ma carrière. Là, c’est vraiment le résultat que j’espérais. C’est particulièrement abouti, car j’ai beaucoup travaillé l’encrage. J’ai travaillé sur les ombres, les lumières, pour aboutir ces ambiances.
C’est une série ouverte. Vous êtes partis pour combien de tomes ?
Raule Tant que cela excitera les lecteurs.
Merci messieurs
Interview réalisée le 30 janvier 2016, au 43ème Festival International de Bande Dessinée d’Angoulême, par Jacques Viel, pour « Un Amour de BD ».
NB : Un grand merci à Clotilde Paluat (pour la traduction au débotté), à Hélène et l’équipe Dargaud, à Raule et à Juan-Luis Landa.